L’essentiel
- Conseiller municipal à Cintré, commune située à l’ouest de Rennes, Anton Burel a été violemment agressé samedi soir à la sortie d’un bar.
- Juste avant, ses agresseurs avaient fait un salut nazi et entonné des chants racistes à l’extérieur de l’établissement.
- « C’est choquant de voir et d’entendre cela dans sa commune », confie à 20 Minutes ce militant de la gauche indépendantiste bretonne.
Il assure au téléphone aller « mieux » même s’il reste toujours « choqué ». Samedi, alors qu’il passait la soirée avec des amis, Anton Burel a été violemment agressé à la sortie d’un bar de Cintré, commune située à l’ouest de Rennes. Dans ce troquet où « l’ambiance est toujours joyeuse », la soirée a dégénéré quand six jeunes individus vêtus de noir sont entrés dans l’établissement un peu avant 23 heures. Sentant les embrouilles arriver, le gérant, qui avait déjà eu soucis avec ces jeunes extérieurs à la commune, a décidé de fermer son bar un peu plus tôt que prévu.
A l’extérieur, l’un des membres de la bande a alors fait un salut nazi devant ses collègues, hilares. Ces derniers ont embrayé en entonnant des chants racistes comme « La France aux Français » ou « On est chez nous ». Conseiller municipal de la commune, Anton Burel, choqué par ce qu’il venait de voir et d’entendre, s’est approché du groupe pour leur demander de rentrer chez eux et de quitter la commune. Il a alors reçu « au moins deux coups de poing » à la mâchoire et à l’œil qui l’ont mis K.-O., le faisant chuter sur le trottoir.
« Je suis resté inconscient plusieurs minutes, raconte-t-il à 20 Minutes. Quand je me suis réveillé, les pompiers et les gendarmes étaient déjà là ». L’un de ses amis, venu lui porter secours, a également été agressé par le groupe de jeunes qui a ensuite pris la fuite. « Ils étaient très agressifs, on sentait qu’ils étaient habitués à se battre », souligne le militant de la gauche indépendantiste bretonne, qui a déposé plainte mardi.
Quatre jours après l’agression dont il a été victime, le trentenaire a toujours du mal à digérer le salut nazi et les chants racistes. « C’est choquant de voir et d’entendre cela, assure ce petit-fils d’un résistant gaulliste. A Cintré, où toutes les origines se côtoient, comme ailleurs, c’est vraiment inacceptable ! ».