C’est le mammifère le plus braconné dans le monde, traqué pour ses écailles et sa viande. Longtemps suspecté d’être à l’origine de la pandémie de Covid-19, le pangolin est au cœur d’un vaste trafic. Récemment, onze spécimens morts, soit l’équivalent de 16,5 kilos de viande, ont ainsi été découverts dans les bagages d’un voyageur en provenance du Cameroun à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, indiquent les douanes françaises dans un communiqué.
Cette saisie a eu lieu dans le cadre de l’opération internationale Thunder, menée chaque année depuis 2017 contre le trafic d’espèces protégées. Mobilisées dans ce cadre du 11 novembre au 6 décembre, les douanes françaises ont intercepté « de nombreuses espèces animales et végétales protégées par la convention de Washington ».
Trois animaux vivants, un gecko et des iguanes, neuf animaux naturalisés (papillons, tigres, hippocampes), cinquante-trois parties d’animaux (pattes d’éléphants, carapaces de tortues, dents de requins…) ainsi que quatre-vingt-un objets en ivoire ont ainsi été saisis par les douanes françaises fin 2024. En Guadeloupe, 233 kilos de chair de lambi, une espèce de mollusque en voie de disparition, ont également été découverts sur un navire en provenance d’Antigua.
« Le trafic d’espèces protégées est considéré comme une des activités criminelles les plus lucratives, derrière les trafics de drogue, d’êtres humains ou d’armes », rappellent les douanes françaises, qui ont saisi en 2023 511 animaux vivants, 379 unités d’ivoire et de nombreux végétaux.