
Lundi 24 février, le consulat général de Russie situé dans le 8e arrondissement de Marseille a été pris pour cible. Des produits explosifs ont été lancés sur le bâtiment vers 8 heures du matin, provoquant deux détonations qui n’ont fait ni blessés, ni dégâts. En moins de 24 heures, la police a interpellé deux suspects, des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), qui participaient à une manifestation de soutien à l’Ukraine.
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Mardi soir, ils ont reconnu avoir lancé des bouteilles de soda en plastique contenant un mélange explosif, a indiqué le procureur de la République de Marseille à la presse, confirmant une information de La Provence.
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Un cocktail d’azote et de substances chimiques
Les deux hommes âgés d’une quarantaine et d’une cinquantaine d’années sont toujours en garde à vue. Cet ingénieur et ce chimiste ont précisé avoir tiré un cocktail d’azote et de substances chimiques, par-dessus le grillage qui entoure le jardin du bâtiment.
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La colère de la Russie
Moscou n’avait pas tardé à réagir après cette attaque qualifiée de « terroriste » par le pouvoir russe. « Les explosions survenues sur le territoire du consulat général de Russie à Marseille présentent tous les signes d’une attaque terroriste », dénonçait lundi soir le ministère russe des Affaires étrangères. Citée par l’agence RIA Novosti, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a appelé la France à prendre rapidement « des mesures d’enquête complètes, ainsi que des mesures visant à renforcer la sécurité des établissements du ministère des Affaires étrangères ».
La Comité d’enquête russe, en charge de la plupart des investigations criminelles en Russie, avait annoncé dès lundi l’ouverture d’une enquête pour « attaque contre des personnes ou des institutions bénéficiant d’une protection internationale ». Ces faits sont passibles d’une peine allant jusqu’à 12 ans de prison en Russie.
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Le Quai d’Orsay a également réagi à cette attaque en affirmant dans un communiqué que « la France condamne toute atteinte à la sécurité des emprises diplomatiques », et en rappelant que « l’inviolabilité, la protection et l’intégrité des emprises diplomatiques et consulaires, ainsi que de leur personnel, sont des principes fondamentaux du droit international ».
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