
La France durcit le ton face à l’Algérie. « Des mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens ont été prises » par le gouvernement, a annoncé ce mardi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur BFMTV. « Ce sont des mesures réversibles qui s’éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra », a-t-il ajouté, à la veille d’une réunion interministérielle sur le contrôle de l’immigration, sur fond de crise diplomatique majeure avec Alger.
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Le chef de la diplomatie française n’a pas précisé depuis quand ces restrictions sont en vigueur ni combien de personnes elles concernent. Ces mesures ont été prises pour « faire avancer ou défendre les intérêts des Français », a-t-il justifié, évoquant notamment la libération de l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, ainsi que « la réadmission des Algériens en situation irrégulière ».
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Alors que l’auteur présumé de l’attaque au couteau de Mulhouse samedi, qui a fait un mort et plusieurs blessés, s’est révélé être un algérien sous OQTF, le chef de la diplomatie française s’est également dit « prêt à en prendre davantage » si la coopération franco-algérienne « ne reprend pas ». « Mais je le ferai toujours à bon escient et sans nécessairement en faire la publicité », a-t-il précisé.
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Ces déclarations interviennent alors que le gouvernement français est profondément divisé sur la position à adopter vis-à-vis d’Alger. D’un côté, des ministres comme Bruno Retailleau, à l’Intérieur, prônent un « rapport de force », tandis que d’autres, à l’instar de Jean-Noël Barrot, privilégient la voie diplomatique. Le Premier ministre, François Bayrou, qui a dénoncé le refus de l’Algérie, à dix reprises, de reprendre l’assaillant présumé de l’attentat à Mulhouse, devra trancher demain lors du conseil interministériel de contrôle de l’immigration.
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