
Sandrine Rousseau considère que le classement sans suite de l’affaire Julien Bayou ne clôt pas le débat politique au sein des Écologistes. Si l’enquête a été abandonnée pour « absence d’infraction », pour la députée, « ce n’est pas nécessairement la fin de la procédure ».
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Loin de faire son mea culpa, celle qui avait accusé Julien Bayou de « comportements de nature à briser la santé morale des femmes »persiste et signe dans un communiqué publié lundi 24 février sur le réseau social Bluesky, évoquant la possibilité que l’ex-compagne de Julien Bayou se constitue partie civile. Pour rappel, deux enquêtes avaient été ouvertes en mars 2024 après les plaintes d’Anaïs Leleux contre l’ancien cadre d’Europe Écologie les Verts (EELV) pour « harcèlement moral » et « abus de faiblesse ».
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Si la députée reconnaît dans son communiqué que, « juridiquement, le classement sans suite [des plaintes de son ex-compagne] fait de lui un présumé innocent des faits visés par ces plaintes », elle accuse Julien Bayou d’autres maux. Citant des articles de Mediapart et Reporterre, elle lui reproche notamment d’avoir usé de son pouvoir pour séduire des militantes écologistes, qui se seraient senties « humiliées » et qui connaîtraient « des épisodes de dégradation plus ou moins graves de leur santé mentale ».
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Selon Sandrine Rousseau, il est temps de se pencher sur la question politique de cette affaire. « Chez les Écologistes, nous ne tolérerions pas, au nom de nos valeurs, qu’un ou une militante fasse l’éloge des pesticides ou prône la possession de jets privés, bien que ces positions ne soient pas illégales », argue-t-elle. Mais « si nous sommes, comme nous le revendiquons, un parti féministe, pourquoi avons-nous tant de mal à reconnaître que si certaines de nos adhérentes ont été humiliées par un homme qui s’est servi à cette fin de la part de pouvoir que nous lui avions confiée, cela contrevient à nos règles, à nos valeurs et requiert une réaction de notre parti ? », interroge-t-elle encore.
Samedi, le parti a regretté dans un communiqué les « souffrances » occasionnées et les « conséquences négatives » de cette affaire pour son ex-secrétaire national. Ce mardi 25 février, la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a quant à elle reconnu que Julien Bayou n’était « pas coupable » au micro de France info. Interrogée à plusieurs reprises par les journalistes, elle a toutefois refusé de dire qu’il était innocent.
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