Le collectif se fait appeler « Frites », comme Forces révolutionnaires intergalactiques et territoriales en sauce. Un groupuscule d’activistes qui avait revendiqué le 18 janvier l’incendie ayant visé les locaux de la coopérative porcine Evel’Up dans le Finistère. Un mois plus tard, un autre géant de l’agroalimentaire breton vient d’être la cible de ce même collectif. Dans la nuit de lundi à mardi, une intrusion avec tentative d’incendie s’est produite au siège de la coopérative Eureden à Mellac, toujours dans le Finistère.
« Il n’y a pas de blessé et les dégâts ont été circonscrits », a indiqué Béatrice Perrot, directrice de la communication externe chez Eureden, qui a annoncé le dépôt d’une plainte, confirmant des informations de la presse locale. L’intrusion a eu lieu à 3h45 du matin dans un bâtiment nouvellement construit et qui n’était pas encore occupé.
Dans un courriel adressé à la rédaction du Télégramme, le collectif Frites a encore revendiqué cette action. « La soirée frites précédente nous a beaucoup inspirées, agrémentée de sa sauce, elle fut savoureuse pour tous ceux ayant subi la malveillance des industriels qui ne veulent nous fournir que des patates chaudes… C’est pour ça que cette nuit, à Quimperlé, les Frites viennent ajouter du goût à Eureden avec leur fameuse sauce piment. Hé oui, la deuxième cuisson, ça pique ! », peut-on lire dans ce courriel.
Le groupe Eureden n’a pour sa part reçu aucune « revendication directe », selon Béatrice Perrot. Contacté, le parquet de Quimper n’a pas donné suite dans l’immédiat. Issu de la fusion des coopératives Triskalia et Cecab, le mastodonte breton Eureden, qui détient les marques d’Aucy, Paysan Breton ou encore Magasin Vert, compte 8.000 salariés pour 17.000 adhérents agriculteurs et réalise un chiffre d’affaires annuel de 3,8 milliards d’euros.