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Mercredi 19 février, le maire de Grenoble, Éric Piolle, a eu la désagréable surprise de découvrir qu’il avait été éjecté de la quasi-totalité des groupes WhatsApp du parti écologiste, rapporte le journal l’Opinion. « Tondelier Marine vous a supprimé.e », a ainsi pu lire l’édile grenoblois sur son téléphone.
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Un incident qui révèle la fragilité derrière l’apparente unité du parti Les Écologistes. Selon Éric Piolle, ce clash aurait été provoqué par sa volonté d’être candidat au poste de porte-parole du mouvement. Marine Tondelier veut « m’empêcher d’exposer cette candidature. Tenter de faire en sorte que je n’ai pas les 329 soutiens réglementaires pour pouvoir me présenter, occulter nos divergences sur le poste de porte-parole, et transformer ainsi l’élection poste par poste au suffrage direct de tous les écologistes par un scrutin bloqué de liste de personnes adoubées par Marine elle-même », confie le maire grenoblois à L’Opinion.
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S’ils ne les contestent pas les accusations d’Éric Piolle, l’eurodéputé David Cormand, proche de Marine Tondelier, tente d’éteindre l’incendie. « Ce n’est pas une vendetta contre Éric Piolle. Dans toute procédure de désignation collective, on accepte le fait que son nom ne puisse pas être retenu sur la liste finale. En voulant être porte-parole à tout prix, Éric a fait un choix personnel. Créer un duel avec Marine à partir de là et ouvrir le feu sur le quartier général pour exister médiatiquement, ce n’est pas correct », explique l’élu européen à l’Opinion.
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« Je mesure ce que peut générer chez vous la surprise de cette tension entre Marine et moi, avait pour sa part communiqué Éric Piolle, jeudi dernier. Pour autant, je déplore cette manière d’étouffer le débat et cette façon d’éjecter ceux qui porteraient des nuances sur la meilleure stratégie pour grandir ensemble et faire grandir l’écologie politique […] Il est nuisible que les nouveaux statuts soient travestis en un vote pour ou contre Marine. Surtout que tout le monde (ou quasi) est pour Marine. »
Ce conflit qui éclate au grand jour, entre deux des plus importantes figures du parti, ne manque pas de causer des remous en interne. Certains soutiens d’Éric Piolle n’ont pas hésité à comparer l’épisode à une « purge digne de LFI », rapporte L’Opinion. Ce jeudi 20 février, les opposants à Marine Tondelier ont ainsi tiré à boulet rouge sur la cheffe à la veste verte.
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L’ancien député Julien Bayou, évincé du parti après des accusations de harcèlement moral, a ouvert les hostilités. Dénonçant « la frilosité, la médiocrité, la lâcheté et la bassesse » de la direction du parti, l’ancien élu a demandé des excuses à la suite de son éviction. Selon les informations de L’Opinion, plusieurs cadres s’apprêtent d’ailleurs à démissionner afin de protester contre les méthodes de la direction du parti.
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