
Quitter « immédiatement » la présidence de l’Ukraine contre l’adhésion de son pays à l’Otan ? C’est l’échange que Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à accepter, ce dimanche 23 février. Une intégration à laquelle Washington semble pourtant s’opposer, sur fond de tensions croissantes entre Kiev et Donald Trump.
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« Si vous avez vraiment besoin que je quitte mon poste, j’y suis prêt », a expliqué le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Kiev. « Je peux échanger la présidence contre une adhésion à l’Otan », a-t-il ajouté, alors que le président Trump l’a qualifié cette semaine de « dictateur ».
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En outre, Volodymyr Zelensky souhaite que Donald Trump comprenne sa position et apporte des garanties de sécurité à Kiev, pour se prémunir d’un nouvel assaut russe après un éventuel accord de fin des hostilités. « Des garanties de sécurité de la part de Trump sont indispensables », a souligné le président ukrainien, tout en indiquant « vouloir le rencontrer avant un sommet entre ce dernier et Poutine ».
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Le président ukrainien a également indiqué, ce dimanche, que Washington et Kiev se rapprochaient d’un accord sur les minerais, devenu un point de discorde avec les États-Unis. « Nous progressons », a-t-il annoncé, assurant que des fonctionnaires des deux parties avaient été en contact au sujet d’un accord plus tôt dans la journée. « Je ne signerai pas quelque chose qui sera payé par dix générations d’Ukrainiens », a cependant nuancé le président.
Ce samedi 22 février, Donald Trump a d’ailleurs réaffirmé ce qu’il réclame depuis plusieurs semaines : l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares en dédommagement du soutien américain à l’Ukraine face à l’invasion russe. « On demande des terres rares et du pétrole, n’importe quoi qu’on puisse obtenir », a-t-il lancé au grand rassemblement annuel des conservateurs, près de Washington.
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Lors de sa conférence de presse, Volodymyr Zelensky a aussi dit espérer que sa rencontre, ce lundi 24 février, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, avec des dirigeants de pays alliés, européens notamment, constituera un « tournant ». La plupart des nations européennes s’inquiètent d’un revirement américain, craignant que Donald Trump ne mette fin à la guerre selon des conditions favorables à Moscou. En conséquence, ils ont préparé un projet de résolution qui insiste sur la nécessité de « redoubler » d’efforts diplomatiques pour que le conflit se termine « cette année ».
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