
Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, le climat se tend encore davantage entre Kiev et Washington. Donald Trump a réaffirmé, ce samedi 22 février, ce qu’il réclame depuis plusieurs semaines : l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares en dédommagement du soutien américain à l’Ukraine face à l’invasion russe. « On demande des terres rares et du pétrole, n’importe quoi qu’on puisse obtenir », a-t-il lancé au grand rassemblement annuel des conservateurs, près de Washington.
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« Ils veulent nous soutirer 500 milliards » de dollars, a de son côté accusé, le même jour, auprès de l’AFP, une source ukrainienne, assurant que Kiev avait proposé « des modifications et de manière constructive » au projet d’accord sur les minerais. Volodymyr Zelensky comprend que la signature d’un tel document est « cruciale », a quant à lui commenté l’émissaire américain Keith Kellogg, qui vient de se rendre à Kiev.
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Depuis l’entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février dernier, Washington et Moscou veulent repartir sur de nouvelles bases pour mettre un terme au conflit en Ukraine. Mais de l’autre côté, les relations entre la Maison-Blanche et Kiev ne cessent de se dégrader. Le dirigeant républicain a même qualifié Volodymyr Zelensky de « dictateur » il y a plusieurs jours.
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Alors que l’Assemblée générale de l’ONU se réunit ce lundi 24 février pour le troisième anniversaire de l’offensive russe en Ukraine, Washington a proposé un projet de résolution du conflit. Ce texte vu par l’AFP comporte un appel à « une fin rapide de la guerre » et à « une paix durable ». En revanche, il ne mentionne pas le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a exhorté les États membres de l’ONU à voter cette nouvelle résolution « historique » afin de « tracer un chemin vers la paix ».
Les Européens, désarçonnés par le dialogue américano-russe sur l’Ukraine, entendent lui proposer une alternative. Dans ce contexte, Volodymyr Zelensky a salué ce samedi 22 février le « leadership » du Royaume-Uni, dont le chef du gouvernement Keir Starmer a promis un « soutien indéfectible » à Kiev. Le travailliste et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avaient dans la journée insisté sur la « nécessité de garantir une paix juste et durable ».
Emmanuel Macron se rendra également à Washington ce lundi. « La sécurité des Français et des Européens, c’est important », compte rappeler en substance le chef de l’État français à Donald Trump. La plupart des pays européens s’inquiètent du revirement américain, craignant que Donald Trump ne mette fin à la guerre selon des conditions favorables à Moscou. En conséquence, ils ont préparé un projet de résolution qui insiste sur la nécessité de « redoubler » d’efforts diplomatiques pour que le conflit se termine « cette année ».
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