
Face au diagnostic « préoccupant » de la Cour des comptes sur les retraites, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a défendu l’idée « de travailler plus longtemps »,ce dimanche 23 février. Dans un second temps, elle a jugé que l’introduction d’une dose de capitalisation dans le système « doit faire partie des sujets en discussion ».
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Le rapport de la Cour des comptes sur l’état financier du système de retraites a été publié ce jeudi 19 février. Celui-ci met en lumière une trajectoire financière « inquiétante ». Il doit maintenant servir de base de travail aux partenaires sociaux pendant trois mois, pour revoir la réforme des retraites de 2023. « Un régime par répartition […] quand il n’est pas équilibré, ce n’est pas un système soutenable », a assuré Astrid Panosyan-Bouvet sur France Info.
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« Il faut regarder l’ensemble des leviers »
Faut-il donc encore décaler l’âge légal ? « Il faut regarder l’ensemble des leviers aujourd’hui, ça peut être la mesure d’âge, ça peut être la sous-indexation » des retraites par rapport à l’inflation, a répondu la ministre. « Maintenant, c’est aux partenaires sociaux de se saisir » de ce rapport « pour rendre compte, sur des chiffres incontestables, qu’il y a un problème, et puis de proposer des compromis », a-t-elle poursuivi.
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Si elle ne veut pas préempter le débat des syndicats et du patronat, Astrid Panosyan-Bouvet ne cache pas sa préférence : « Elle est connue. Je pense que dans un monde où il y a une espérance de vie en bonne santé qui augmente, il y a la nécessité de travailler plus longtemps. Notamment pour augmenter le taux d’emploi de nos seniors ».
D’après la Cour des comptes, « depuis 2008, l’espérance de vie en bonne santé à partir de 65 ans a augmenté de presque deux ans pour les hommes comme pour les femmes », a relevé la ministre du Travail. Toutefois, elle n’oublie pas qu’il faut aussi « prendre en compte » la question des « carrières pénibles » des métiers « qui ne sont pas tenables toute une vie ».
Par ailleurs, l’ancienne socialiste a regretté que l’idée proposée par la CPME d’introduire une part de capitalisation dans le système soit « taboue dans les discussions sociales ». Et de conclure : « On a 15 millions de Français aujourd’hui qui font de la capitalisation. Ce n’est absolument pas tabou pour les Français. Ça doit faire partie des sujets de discussion ».
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