L’enquête progresse rapidement. Quatre gardes à vue étaient en cours dimanche dans l’enquête sur l’attentat mortel perpétré samedi à Mulhouse, dont celle de l’assaillant, a indiqué dimanche le Parquet national antiterroriste (Pnat), sollicité par l’AFP.
Le suspect principal, né en Algérie et âgé de 37 ans, avait été interpellé peu après l’attaque au couteau qui a tué un Portugais de 69 ans et blessé au moins trois policiers municipaux. Trois autres personnes sont actuellement en garde à vue, a ajouté le Pnat, sans plus de précisions.
Un conseil interministériel
Le gouvernement français réunira mercredi un conseil interministériel de contrôle de l’immigration mercredi à la suite à cette attaque au couteau dont le suspect est un Algérien en situation irrégulière, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.
« Un conseil interministériel de contrôle de l’immigration se réunira ce mercredi », a assuré dimanche Jean-Noël Barrot lors d’un entretien avec la radio Europe 1.
Interrogé sur TF1, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l’Algérie de l’avoir refusé à 10 reprises. Le Premier ministre François Bayrou « a d’ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l’immigration ce mercredi. Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il dit.
« Prendre des mesures fortes »
Jean-Noël Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous avons le plus de difficultés à renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des actions vigoureuses de manière ».
« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d’autres où, au contraire, il nous faut des mesures d’accompagnement », a-t-il ajouté.