L’enquête progresse à grand pas. Quelques heures après l’interpellation, samedi, en Roumanie, de Mohamed Amra, dix personnes de son entourage ont été interpellées dans la nuit. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à la préparation, l’évasion et la fuite du détenu multirécidiviste, a indiqué dimanche la procureure de Paris.
Ces personnes ont été interpellées « samedi puis dans la nuit » de samedi à dimanche, a précisé Laure Beccuau dans son communiqué. « Elles sont suspectées d’avoir participé à la préparation, à l’exécution de l’évasion mais également d’avoir favorisé la dissimulation du fugitif », a-t-elle souligné.
« L’identification de l’intéressé est confirmée »
Mohamed Amra, interpellé à Bucarest sur mandat d’arrêt européen, doit lui être présenté dimanche aux autorités judiciaires roumaines, qui « statueront sur sa remise à la justice française ». Les policiers roumains, mis en alerte par les enquêteurs français du départ à l’étranger de Mohamed Amra, l’ont « repéré » et arrêté « vers 15 heures près d’un centre commercial » samedi à Bucarest.
Ils l’ont ensuite remis à la police roumaine chargée de la criminalité organisée. « En dépit du changement de coloration de ses cheveux, l’identification de l’intéressé est confirmée par une reconnaissance faciale et la comparaison d’empreintes digitales », a confirmé la procureure.
« Une coopération internationale rapide et efficace »
Laure Beccuau a salué « la transversalité des services, et la convergence des spécialités des enquêteurs, comme des magistrats » qui « ont été les leviers de la conduite des opérations » lors de ces investigations instruites à Paris, à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). « Cette enquête est l’illustration […] de l’absolue nécessité d’une coopération internationale rapide et efficace », a-t-elle insisté, adressant également ses pensées aux victimes et à leurs proches.
L’évasion de Mohamed Amra, surnommé « La Mouche », avait sidéré la France entière et les autorités judiciaires et pénitentiaires. Le 14 mai 2024, un commando l’avait libéré en attaquant, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, un fourgon pénitentiaire, tuant deux agents et en blessant trois autres.