
On pénètre dans une atmosphère tamisée et silencieuse qui invite au recueillement. Les vitrines sont présentées devant des murs noirs. Soudain, on est éclairé par les lumières d’une boule à facettes qui se met à tourner au-dessus de nos têtes, et dynamisé par Supernature, le tube disco de Marc Cerrone. Bienvenue au Blitz Club, à Londres, à la fin des années 1970, fréquenté par Boy George, le chanteur du groupe Culture Club, et par un jeune diplômé de la Saint Martin’s School of Art, Stephen Jones. Le Palais Galliera déroule le tapis rouge au créateur britannique de 71 ans avec à l’appui une collection ébouriffante de 200 chapeaux de toutes tailles, formes, matières et couleurs qui atteste de son imagination débridée.
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En résulte une œuvre inclassable et surréaliste, autant de variations autour de ce qu’il considère comme « le plus magique des accessoires ». « Mes chapeaux sont autobiographiques, indique-t-il. Aussi variés que mes clients : du délicieusement lyrique au majestueusement sculptural, du plus modeste au tout à fait extravagant. »
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Avec comme objectif de nous divertir, même de nous inspirer. Pari réussi tant le parcours rend grâce au talent de celui qui collabore avec les maisons de haute couture. L’introduction décortique la naissance d’un artiste qui a grandi au bord de la mer, au nord-ouest de l’Angleterre, s’imprégnant des paysages côtiers, des plages et des oiseaux qu’il retranscrit plus tard dans son travail. La visite chronologique déroule quarante-cinq ans de carrière et d’inspirations, du système solaire (Planet, collection « West », printemps-été 2013) à la pop music (Yellow Submarine, 2021). Même la princesse Diana arbore son célèbre béret rouge en 1984 !
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« Stephen Jones, chapeaux d’artiste ». Jusqu’au 16 mars. palaisgalliera.paris.fr
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