Qui n’a pas entendu parler de Livy ? Cette griffe est sur la liste de souhaits de toutes les filles qui veulent faire de leur lingerie un atout de séduction. Sexy mais chic, raffinée mais parfois audacieuse sans jamais être vulgaire, Livy casse les codes de la corseterie et propose des pièces pensées comme des accessoires de mode. Sa créatrice ? Lisa Chavy, une amoureuse des dessous, a étudié à Esmod Lyon avant de venir finir son cursus à Esmod Paris pour se spécialiser en lingerie.
Très vite, elle a collaboré avec la Société internationale de lingerie (SIL) qui travaillait pour des grandes marques comme Dior, John Galliano, Kenzo ou encore Cacharel. Elle a ensuite rejoint Etam. Rencontre avec une fille qui a su placer les dessous au cœur du look.
Le JDD. Comment est né Livy ?
Lisa Chavy. Après avoir collaboré avec la Société internationale de lingerie où j’étais directrice du style, j’ai rejoint Etam pour lancer Undiz, la marque pour ados. C’était un lancement très innovant qui cassait tous les codes traditionnels. Il y avait un côté très international et c’était intéressant de pouvoir dessiner 3 000 modèles par an. Undiz est maintenant une référence pour la génération Z. Reste que j’avais un projet personnel, alors j’ai quitté Undiz, tout en gardant le bureau de création dans mon studio qui s’appelait Atelier 31. J’ai continué à dessiner toutes les collections Undiz en étant externe. Je dois remercier Sébastien Bismuth, qui était alors le directeur général (aujourd’hui président de Celio), qui a cru en moi et m’a fait confiance. J’ai arrêté Undiz en décembre dernier après quinze ans de collaboration.
Parallèlement, en 2016, je cherchais à travailler pour une marque de lingerie, mais aucune ne me venait à l’esprit. C’est alors que j’ai décidé de lancer Livy. J’ai eu la chance d’avoir Etam qui a investi dans le lancement et, en contrepartie, de continuer à les accompagner sur Undiz. Laurent Milchior, président d’Etam, a permis cela. J’ai assuré une transition pour qu’ils récupèrent toutes les équipes Undiz en interne.
La suite après cette publicité

Etam est toujours au capital de Livy et je viens de faire un nouveau tour de table où ils ont réinvesti pour propulser la marque à travers le monde. Notre premier marché est actuellement l’Angleterre. Aux États-Unis, nous avons eu la chance de faire un partenariat avec Victoria’s Secret, ce qui nous a apporté beaucoup de notoriété de l’autre côté de l’Atlantique.
Quel est l’ADN de Livy ?
On nous connaît surtout pour nos armatures bijoux, la lingerie tatouage et la transparence, mais aujourd’hui, Livy, c’est plus que cela. On est devenu une marque globale et sexy, et pas uniquement une marque de sous-vêtements. On ne se contente pas d’être dans la fonctionnalité.
« Nos modèles iconiques sont plutôt noirs mais aussi transparents avec un tulle qui ne se voit pas »
On a aussi de l’upwear : ce sont des dessous avec un vrai truc en plus qui en font des pièces de prêt-à-porter à part entière. On crée aussi des bodies, des bustiers et des tops, des pantalons, des robes, et on a même une veste de smoking. On a toute cette expertise lingerie au millimètre près, qui nous permet de faire un prêt-à-porter différent. Notre collection permet d’habiller toute la silhouette.
En quoi Livy fait-il la différence ?
On essaie toujours d’apporter quelque chose de différent : j’ai beaucoup travaillé sur les dos, par exemple, avec des pulls qui ont le dos ouvert, et notre smoking aussi a le dos ouvert. C’est une nouvelle sensualité.
Aujourd’hui, chez Livy, un soutien-gorge se suffit à lui-même…
C’est vraiment une autre façon de le porter. J’ai la volonté d’accompagner les femmes dans tous les instants de leur vie, quelle que soit leur morphologie : on va jusqu’au 95F, même 100F sur certains modèles. Nous avons plusieurs univers : la ligne la plus sexy, c’est Paris.
La ligne plus graphique, qui se porte aussi à l’extérieur, c’est New York. Et la ligne Los Angeles est plus sport et fonctionnelle. À cela s’ajoute la gamme de maillots, Earth Pleasure, en lyocell (une fibre écologique), et la haute lingerie qu’on produit dans nos ateliers à Paris, qui est made in France, avec des dentelles françaises, des broderies de Suisse ou de matières européennes.
Quel est le modèle iconique ?
Le modèle Bengal, avec un tigre dans le dos. Nos modèles iconiques sont plutôt noirs mais aussi transparents avec un tulle qui ne se voit pas.
Quels sont vos projets ?
On vient d’ouvrir une nouvelle boutique rue Cambon, à Paris, qui est notre 27e boutique dans le monde. Dans nos projets 2025-2026, on a l’intention de continuer à développer l’Angleterre et l’Italie. Je suis aussi une collectionneuse de lingerie et mon rêve et de créer un musée sur le sujet dans quelques années. Je cherche un lieu, mais je pourrais aussi faire des expositions qui pourraient voyager dans le monde entier. J’aimerais vraiment partager ma passion
Source : Lire Plus