La vague d’émotion et d’indignation provoquée par la mort par balles de Chloé, 19 ans, le 15 février, continue de parcourir la Corse. Une veillée funèbre a eu lieu mercredi soir à Corte avant les obsèques ce jeudi de la jeune étudiante, abattue très certainement par erreur au volant de sa voiture.
Mercredi soir, la foule débordait largement de l’Eglise de la ville universitaire corse, rapporte Corse Matin. Les émouvants éloges funèbres se sont succédé, avec notamment des appels « pour la paix », poursuit le quotidien corse. L’île connaît depuis plusieurs décennies de nombreux crimes et règlements de comptes entre clans mafieux rivaux.
Récemment, le préfet de Jérôme Filippini a rappelé qu’avec « 18 homicides et 16 tentatives d’homicides » en 2024 pour 355.000 habitants, la Corse se place « au premier rang national en la matière ».
Un cycle de violence sans fin que dénoncent avec de plus en plus de véhémence les deux collectifs anti-mafia corses, lesquels ont prévu une manifestation le 8 mars à Ajaccio, sous le mot d’ordre de « Assassini, maffiosi, fora » ( « Assassins, mafieux, dehors »), complète l’AFP.
L’enquête sur l’assassinat de Chloé est menée par la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs), compétente en matière de criminalité organisée.