
L’Agence française pour le développement (AFD) est une institution financière publique, créée en 1941, à Londres, par le général de Gaulle et chargée de l’aide publique au développement. Elle avait pour mission originelle d’apporter un soutien financier, matériel et logistique aux colonies françaises alors ralliées à la France libre. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle change de vocation, et accompagne la reconstruction et le développement des États nouvellement indépendants, anciens territoires coloniaux français. Elle élargit progressivement son champ d’action aux autres pays en développement.
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L’AFD, un partenaire actif de l’ONU
Collaborant étroitement avec l’ONU et ses multiples agences à travers les objectifs de Développement Durable (ODD) de l’organisation internationale, l’AFD, présente dans plus de 160 pays et 11 territoires ultramarins à travers le monde, contribue activement aux initiatives et projets de développement des Nations unies dédiés aux pays du Sud.
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Santé et paix, éducation, lutte contre la pauvreté, réduction des inégalités, égalité hommes-femmes, modèle de gouvernance, énergie propre, développement économique, climat et biodiversité… autant de champs d’action pour « accélère(r) les transitions vers un monde plus juste et durable », affirme l’AFD sur son site internet.
Une contribution protéiforme et un déploiement international
La contribution de l’AFD est essentiellement financière, via l’apport de fonds, mais pas que. L’institution, via un réseau de 85 agences, fournit également une expertise dans plusieurs domaines (agriculture, santé, éducation, urbanisme, biodiversité, etc.) ainsi qu’un appui technique aux différents gouvernements et aux institutions locales. Le transfert de compétences, afin de renforcer les capacités des acteurs locaux, fait également partie de ses attributions. Cela se traduit par exemple par des formations dispensées aux fonctionnaires et aux experts locaux ou par l’aide à la conception de politiques publiques. La recherche, l’innovation et la sensibilisation sont également au programme de l’AFD, qui bénéficie de partenariats avec des universités et de multiples acteurs privés (entreprises, collectivités, ONG, bailleurs de fonds).
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Les équipes de l’AFD (4 500 collaborateurs dont plus de 2 000 sur le terrain) sont ainsi engagées dans plus de 4 200 projets et programmes à travers le monde afin d’accompagner les pays émergents ou en développement d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient, d’Amérique Latine, ou encore de l’Outre-mer.
Une institution controversée
Pour mener à bien ses missions et investissements solidaires à travers le monde, l’AFD dépend des contributions publiques. Environ 2 milliards d’euros, alloués chaque année par l’État français.
L’AFD est considérée comme un levier de soft power, contribuant à promouvoir l’image de la France à l’international dans le domaine du développement. Néanmoins, cette institution fait l’objet de critiques de la part de certains responsables politiques. Ainsi, l’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo l’accuse de dilapider de l’argent public pour des causes jugées éloignées des intérêts des Français, prenant pour exemple le « renforcement de l’égalité de genre » en Albanie ou « la restauration écologique » d’une province chinoise.
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