La malle griffée Vuitton frappée du « V » de la victoire aux couleurs du drapeau à damier a été dévoilée cette semaine. Après l’écrin emblématique de la flamme olympique, Vuitton a imaginé la malle qui contiendra les trophées remis à la fin des courses de Formule 1, dans le cadre de son partenariat avec un sport automobile en pleine explosion.
Un engouement planétaire qui renaît depuis 2019 avec le succès de la série Netflix Formula 1 : pilotes de leur destin. L’opportunité, pour la maison française, de renouer avec son histoire, amorcée par les premières malles automobiles créées sous la supervision de Georges Vuitton (fils de Louis Vuitton) qui, dès 1897, avait anticipé l’avènement de l’automobile. Conscient que les bagages seraient chargés à l’arrière des véhicules et exposés aux intempéries, Georges prit la décision de remplacer le cuir par une toile résistante baptisée « Vuittonite », encore utilisée.
Louis Vuitton, Moët Hennessy, et Tag Heuer, c’est tout l’univers LVMH qui s’invite sur la grille de départ de la F1 : un partenariat sur dix saisons pour un contrat total de près d’un milliard d’euros. Un positionnement qui s’inscrit, selon le groupe, « dans la poursuite de l’excellence à un moment où la mode, la culture, le divertissement et le sport n’ont jamais autant convergé ».
Vitrine de choix
En marchant dans le sillage de la Formule 1, LVMH compte déployer son identité, de façon visible, à l’occasion de chaque Grand Prix. Une visibilité sur cinq continents et suivie l’année dernière par 1,6 milliard de téléspectateurs. Avec une vitrine de choix sur le continent nord-américain où se déroulent quatre Grands Prix : Miami, Austin, Las Vegas et Montréal. Un enjeu économique majeur dans un contexte où l’industrie du luxe parie sur le dynamisme de l’économie aux États-Unis, alors que la Chine tarde à se relancer et que le marché européen s’enrhume.
En pointe dans le domaine de la performance et du chronométrage haut de gamme et fleuron du groupe LVMH, Tag Heuer, marque emblématique portée au poignet de Steve McQueen, le « King of cool », dans le film Le Mans, et par Ayrton Senna, n’est pas seulement le compteur officiel de la course, mais est aussi concurrent aux côtés de l’écurie Red Bull. « On prend un risque, souligne le patron de la marque Antoine Pin, celui d’être battu en participant à la course, mais c’est une façon de revendiquer notre image de compétiteur. »
La suite après cette publicité
Vecteur d’excellence
L’investissement de LVMH dans la Formule 1 prend tout son sens pour Bernard Arnault, le PDG de LVMH, qui y voit un vecteur d’excellence, identitaire du groupe qu’il dirige, comme il l’exprimait à l’automne dernier lors de l’officialisation du mariage : « Dans le sport automobile comme dans notre industrie, de la mode à l’horlogerie, chaque détail compte, sur le chemin de la réussite. Partout dans le monde, au sein de nos ateliers comme sur les circuits, c’est cette volonté de repousser les limites sans relâche qui inspire notre vision. Tel est le sens que nous souhaitons donner à ce formidable partenariat. »
De fait, le groupe s’est fortement engagé dans les compétitions sportives les plus prestigieuses depuis une trentaine d’années, sous l’impulsion de Bernard Arnault : la Coupe du monde de la FIFA, la Coupe Davis, Roland Garros, la NBA, et plus récemment les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Une vitrine qui associe le luxe à l’excellence de haut niveau sous les yeux du public le plus large, derrière des événements aussi populaires qu’internationaux.
Source : Lire Plus