
Jordan Bardella lance un message d’alerte. Dans une tribune publiée sur le site internet de Valeurs actuelles, le patron du RN écrit que l’on « assisterait à une attaque sans précédent contre la liberté d’expression » si C8 venait à fermer. Dans quelques jours, le Conseil d’État doit se prononcer sur le recours de la chaîne de la TNT contre son interdiction de diffusion par l’Arcom. « Que la diffusion d’une chaîne aussi populaire soit suspendue à un recours devant le Conseil d’État devrait déjà, en soi, alerter tous les défenseurs des libertés publiques en France », juge l’eurodéputé.
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En outre, Jordan Bardella affirme que la fermeture de C8 « serait tout à la fois un séisme dans le paysage audiovisuel français et une indéniable victoire de la gauche, qui a fait de la dénonciation du prétendu “empire Bolloré” sa nouvelle raison d’être ».
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« On assiste à une extension du domaine du “dérapage” »
Le président du groupe Patriotes pour l’Europe au Parlement européen s’inquiète également que la liberté d’expression, en France, « ne suscite pas de mobilisation pour la défendre ». Et d’ajouter : « Sous la pression d’une gauche qui a adopté la culture de la délation et s’est muée en police de la pensée, on assiste à une extension du domaine du “dérapage” : devient un dérapage tout ce qui contrevient à la doxa de la gauche ».
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Ainsi « la critique des prétendus bienfaits de l’immigration de masse ou le refus de la multiplicité des “genres” deviennent des “dérapages », des “discours de haine” suscitant des appels à la “régulation” ». Selon Jordan Bardella, ces mots sont « un vocable qui signifie bien souvent censure ». Il poursuit : « Dans l’affaire C8, le harcèlement ciblé de la gauche, qui utilise les signalements à l’Arcom comme une arme, va peut-être conduire à la fin d’une chaîne de télévision, sans que cela ne provoque de réaction particulière ».
Vendredi dernier, les chaînes C8 et NRJ12 ont plaidé devant le Conseil d’État contre leur éviction fin février de la TNT. Comme le rappelle l’AFP, la plus haute juridiction administrative doit rendre sa décision dans la semaine du 17 février, alors que les deux chaînes doivent cesser d’émettre le 28, date d’échéance de leur autorisation. Le rapporteur public du Conseil d’État a demandé le rejet de leurs recours, à l’issue de plus d’une heure d’intervention.
« On est peut-être à l’aube d’un énorme scandale d’État », avait dénoncé jeudi soir à l’antenne l’animateur phare de C8, Cyril Hanouna, évoquant une prochaine procédure devant la Cour européenne des droits de l’Homme. « On va attendre la décision mais on ne compte pas sur le rapporteur, on a d’autres solutions », a-t-il assuré, dans son émission du vendredi soir.
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