
Le député La France insoumise (LFI) des quartiers nord de Marseille, Sébastien Delogu, reconnu coupable de violences aggravées envers des membres du personnel de l’Éducation nationale, a été condamné ce vendredi 14 février matin par le tribunal correctionnel à une amende de 5 000 euros. Il devra également payer 600 euros de dommages et intérêts ainsi que 1 000 euros de frais de justice à chacun des deux plaignants.
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L’élu était accusé d’avoir assené des coups de pied au principal adjoint et à la conseillère principale d’éducation (CPE) du lycée Saint-Exupéry en mars 2023, rappelle Le Figaro. Accompagné de grévistes de la CGT, Sébastien Delogu s’était rendu devant l’entrée de l’établissement pour soutenir des élèves qui tentaient d’organiser un blocus en signe de protestation contre la réforme des retraites du gouvernement.
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En se basant sur plusieurs séquences vidéo des faits et le témoignage des victimes, le procureur Alain Berthomieu avait requis une peine de six mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 1 000 euros à l’encontre du député, qui envisage une candidature à la mairie de Marseille pour les élections municipales de 2026. Ces images montrent que le ton était rapidement monté, Sébastien Delogu répondant au proviseur qui lui disait qu’il ne ferait pas la loi devant l’établissement : « Je suis la République, c’est moi qui fais la loi ! »
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D’autres images ont capté des coups de pied portés aux jambes des deux agents, mais la partie supérieure de l’image, obscurcie par un bandeau noir, ne permet pas d’identifier l’auteur des coups. Lors de l’audience, le proviseur adjoint et la CPE, qui réclamaient des dommages et intérêts après avoir eu un jour d’ITT, ont été formels. Il s’agissait bien, selon eux, du député LFI.
« Il m’a donné un coup de pied, je n’ai aucun doute sur le fait que ce soit lui. À aucun moment, je n’ai eu peur, j’ai été stupéfait de me faire frapper par un élu de la République avec une écharpe tricolore. Je n’ai jamais été agressé en tant que fonctionnaire d’État et ma première agression, c’est par un élu de la République », a maintenu à l’audience le proviseur adjoint, cité par Le Parisien.
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La cour a estimé que l’exploitation des vidéos et le témoignage des victimes avaient démontré que le parlementaire avait volontairement donné des coups de pied devant le lycée. L’avocat de Sébastien Delogu a indiqué qu’il ferait appel.
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