Un témoignage bouleversant. Interrogé par BFMTV jeudi, un père de famille a accepté de se confier sur le terrible drame qui a touché sa famille en 2016. En mars de cette année-là, son fils de 20 ans a tué sa fille âgée de trois ans de moins. Il lui a asséné plusieurs coups de couteau. « J’ai vécu les deux côtés, à la fois le père d’un assassin et le père de la victime », indique Philippe Sylvian-Zweifel.
L’année suivant le drame, le jeune homme a été déclaré irresponsable de ses actes par la cour d’appel de Pau (Pyrénées-Atlantiques), les faits s’étant produits dans la ville de Lons. Les psychiatres ont confirmé l’abolition du discernement du prévenu au moment de son passage à l’acte, indiquaient à l’époque nos confrères de Sud Ouest.
Mais selon le père de famille, il ne s’agissait pas d’une « crise ». Il explique que son fils avait acheté « un couteau à dépecer » trois semaines avant de tuer sa sœur. « Il s’était renseigné sur comment dépecer un corps », ajoute celui qui considère que sa fille a été « assassinée ». Encore aujourd’hui, Philippe Sylvian-Zweifel ne connaît toujours pas les véritables raisons du geste de son fils, avec qui il s’était disputé le matin du drame.
Après avoir tué sa sœur, le jeune homme avait également tenté de s’en prendre à leur père qui a réussi à se défendre. « J’ai réfléchi après et je me suis dit : il aurait juste tenté de me tuer, je l’aurais peut-être pardonné », assure-t-il. Mais là, le pardon est inconcevable. « Dans ma tête, il est mort. Je parle de lui au passé et d’elle au présent », lâche-t-il.
D’après Philippe Sylvian-Zweifel, son fils se trouverait aujourd’hui dans un hôpital psychiatrique. Mais il n’en est pas certain. « Je n’en sais rien, et à la limite je ne veux pas le savoir. J’ai mis une barrière, ça m’a permis de tenir », conclut-il.