![La conseillère de Paris Nelly Garnier.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/12/19/abaca_770266_019.jpg?VersionId=RytFusXdms6t69YPydI_ybatDZaiRYko)
Nelly Garnier n’a pas mâché ses mots. Lors des questions d’actualité au Conseil de Paris, ce mercredi 12 février, la conseillère du 11 arrondissement et proche de Rachida Dati au sein du groupe Changer Paris est revenue sur la mort d’Elias, adolescent de 14 ans poignardé à mort dans la capitale le 24 janvier dernier. « On ne peut pas agir dans le déni. Or, j’assume de le dire, la gauche parisienne est dans le déni, et le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été armé par votre déni. Il a été armé par votre idéologie de l’excuse et votre aveuglement », a-t-elle lancé.
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Tollé immédiat dans l’Assemblée. Anne Hidalgo a tout de suite suspendu la séance. « C’est absolument inadmissible ce que vous venez de dire, vous êtes irresponsable », s’est agacée la maire PS de Paris. En retour de séance, les esprits n’étaient pas redescendus, obligeant l’ancienne candidate à la présidentielle de crier : « Taisez-vous ». Ensuite, face au refus de Nelly Garnier de présenter des excuses, l’édile a annoncé qu’elle porterait plainte pour diffamation, dénonçant une « insulte » et un traitement injustifié du travail des autorités municipales.
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« Oui, j’accuse votre déni. Oui, j’accuse votre culture de l’excuse »
Pas de quoi effrayer Nelly Garnier. Dans un message publié sur X, la conseillère municipale persiste et signe : « Madame Hidalgo, vos échecs ne nous feront pas taire. Oui, j’accuse votre déni. Oui, j’accuse votre culture de l’excuse ». Dans un communiqué relayé par Rachida Dati, le groupe d’opposition Changer Paris abonde : « Est-il normal qu’Anne Hidalgo interrompe le Conseil de Paris lorsque ces faits sont exposés ? L’indécence est là. Nous appelons les Parisiens à se mobiliser pour qu’Anne Hidalgo prenne enfin les mesures pour enrayer cette spirale de la violence ».
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Cette séquence a fait réagir les élus parisiens sur les réseaux sociaux. « Nous ne nous laisserons pas traîner dans la boue par le groupe de Rachida Dati, qui s’exprime désormais comme l’extrême droite pour salir ses adversaires et pourrir le débat politique », a pesté Rémi Féraud, président du groupe Paris en Commun et successeur désigné d’Anne Hidalgo en 2026.
Le groupe centriste Union capitale s’en est également offusqué. « Je condamne avec la plus grande fermeté les propos tenus par la conseillère Nelly Garnier », a écrit sur X Marie-Claire Carrère-Gee, présidente de la commission des Finances du Conseil de Paris et ancienne ministre du gouvernement Barnier. « Dénoncer des carences locales, oui. Vouloir réformer la justice des mineurs, oui aussi, évidemment. Mais l’indécence n’a pas sa place dans le combat politique, d’autant plus dans des circonstances si dramatiques. Je remercie les élus de mon groupe Union Capitale de leur réaction », a-t-elle ajouté.
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