![La ministre de la Culture, Rachida Dati, a vivement répondu aux députés insoumis sur la polémique visant l'humoriste Merwane Benlazar.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/11/17/sipa_01196735_000009.jpg?VersionId=0eUwxkc2V_PMdVoV7JH1.OeTtED.kXvP)
Interpellée ce mardi par la députée de La France insoumise (LFI) Farida Amrani sur le renvoi de Merwane Benlazar de l’antenne de France 5, Rachida Dati a nié être à l’origine de cette éviction. « La liberté de recrutement et de choix des animateurs et des journalistes, c’est l’antenne et la production. Ça n’est pas moi », s’est-elle défendue, en profitant pour demander à l’humoriste d’arrêter « de dire qu’il a été viré par une Arabe ».
Publicité
Au lendemain de sa mise à l’écart par France Télévisions, confirmée par Rachida Dati lors des questions au gouvernement au Sénat, mercredi 5 février, Merwane Benlazar a donné une représentation à l’Européen, un théâtre du nord-ouest de Paris, pour régler leurs comptes aux « racistes ». Son sketch de 12 minutes, qui circule désormais sur les réseaux sociaux, est arrivé aux oreilles de la ministre, semble-t-il. Et elle n’a pas apprécié ce passage : « Je savais que j’allais être viré un jour, mais par une Arabe c’est chiant ».
Chroniqueur sur la radio publique France Inter, Merwane Benlazar est apparu pour la première fois à la télévision dans C à vous le 31 janvier, pour un billet d’humour sur l’actualité. Sa chronique a rapidement suscité la polémique. Non pour son contenu, selon le comédien, mais pour son allure : il est apparu en sweat large, barbe longue et bonnet sur la tête, ce que certains auraient perçu comme un style vestimentaire de salafiste.
La suite après cette publicité
Néanmoins, c’est l’exhumation sur X d’anciens tweets de l’humoriste qui a conduit des responsables politiques à dénoncer sa présence dans l’émission de France 5. « Une femme pour me faire à manger », « mes frères en islam, qu’Allah vous éloigne des femmes arabes à 10 000 km » ou encore « Les femmes, sans le ménage, vous seriez des grosses », avait-il notamment écrit. Entre autres personnalités politiques, le député RN Guillaume Bigot avait exprimé son indignation en ces termes : « Quand le service public moralisateur passe de la laïcité au prosélytisme religieux avec la bénédiction de l’Arcom (le gendarme de l’audiovisuel public, NDLR). Et bien sûr, aucune réaction de féministe malgré des tweets pro-charia et contre la liberté des femmes par peur de procès en islamophobie. »
Source : Lire Plus