![Le chef d'entreprise Elon Musk et le chef de parti sud-africain EFF Julius Malema.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/10/13/whatsapp-image-2025-02-10-at-13.07.21.jpeg?VersionId=vFL_npapkD9v75Y9hTYTxiHndIBfZzUl)
Elon Musk monte au créneau pour dénoncer la haine contre les Blancs dans son pays d’origine. Le milliardaire américain a interpellé sur X le président sud-africain, Cyril Ramaphosa,au sujet du leader du parti de gauche radicale EFF (Economic Freedom Fighters), Julius Malema. « Pourquoi autorisez-vous cela, Cyril Ramaphosa ? C’est un parti politique majeur au Parlement d’Afrique du Sud, et son leader appelle au génocide des Blancs », a tweeté l’homme d’affaires d’origine sud-africaine, désormais chef du département de l’Efficacité gouvernementale de l’administration Trump.
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Elon Musk relaie une vidéo, sans date ni contexte, dans laquelle on peut entendre Julius Malema lancer durant un meeting : « Ces gens, si vous voulez les frapper durement, prenez-vous en à un Blanc. Ils éprouvent une souffrance terrible si vous touchez à un Blanc. Nous allons égorger la blancheur ». Une violence verbale dont est coutumier l’homme politique sud-africain : lors d’un meeting en 2023, il avait entonné un chant anti-apartheid controversé : « Tuez le Boer (Néerlandais établis en Afrique du Sud, NDLR), tuez le fermier ». Quelques années plus tôt, Julius Malema avait même déclaré lors d’une interview : « Nous n’appelons pas à tuer les Blancs. Du moins, pas pour le moment »
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« Nous ne prévoyons pas de tuer les blancs. Du moins, pour l’instant… »
« Des sanctions immédiates pour Malema, et sa déclaration comme criminel international ! », a encore lancé Elon Musk, dans un second tweet publié ce lundi 10 février.
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L’intervention de Musk survient dans un contexte tendu entre l’administration Trump et le gouvernement sud-africain. Le nouveau président américain a annoncé qu’il bloquerait tous les futurs financements à destination de l’Afrique du Sud, en réaction au traitement jugé discriminatoire envers les fermiers blancs. En cause : une loi promulguée le 23 janvier dernier par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui prévoit selon celui-ci d’« exproprier des terres dans l’intérêt public pour diverses raisons visant, entre autres, à promouvoir l’inclusivité et l’accès aux ressources naturelles ».
S’ils ne sont pas nommés, ce sont les exploitants agricoles blancs qui sont visés par cette réforme, selon ses détracteurs. La communauté blanche sud-africaine possédait encore 72 % des terres agricoles privées du pays en 2017, selon un audit gouvernemental. Les opposants au nouveau texte disent craindre une situation similaire à ce qu’a connu le Zimbabwe voisin après son indépendance : au début des années 2000, quelque 4 000 des 4 500 grands propriétaires blancs d’alors avaient été expulsés manu militari de leurs terres au profit de fermiers noirs, sur ordre du gouvernement de Robert Mugabe, rappelle l’AFP.
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À cela s’ajoute un contexte politique sécuritaire tendu, 35 ans après la fin de l’apartheid, notamment pour les agriculteurs blancs : chaque année, plusieurs attaques meurtrières menées contre des fermes sont recensées. Dans ce contexte, un porte-parole de la diplomatie américaine a récemment déclaré que les États-Unis étaient « prêts à accueillir des agriculteurs sud-africains persécutés ».
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