L’essentiel
- Les parents de Louise, une collégienne de 11 ans, ont signalé sa disparition vendredi après-midi. Son corps a été retrouvé dans la nuit dans un bois de l’Essonne.
- Le procureur a ouvert une enquête pour « meurtre sur mineur » : son corps présentait de nombreuses traces de plaies à l’arme blanche.
- Une battue était organisée ce dimanche dans le bois des templiers où a été découvert son corps.
Qui a pu s’en prendre à Louise, cette collégienne de 11 ans retrouvée morte dans la nuit de vendredi à samedi dans un bois de l’Essonne ? Son corps, présentant de multiples traces de plaies à l’arme blanche, a été découvert quelques heures après que ses parents ont signalé sa disparition. Elle s’est volatilisée à la sortie du collège André-Maurois, à Epinay-sur-Orge, à la limite de Longjumeau où elle vivait. Les investigations se poursuivent tambour battant pour tenter d’identifier un suspect. Battue, enquête sur son entourage, investigations techniques… Les enquêteurs mettent tout en œuvre pour identifier au plus vite le ou les auteurs de son meurtre.
Une enquête de terrain
Sur le terrain, l’enquête se poursuit pour tenter de retrouver des éléments susceptibles de faire avancer l’enquête. Une battue a été organisée ce dimanche après-midi dans le bois des Templiers, là où a été retrouvé le corps de la collégienne. Quelque 120 fonctionnaires de la police nationale – y compris des effectifs à cheval – ont été mobilisés pour quadriller la zone. Les effectifs sont notamment à la recherche de l’arme du crime – un couteau ou une lame – qui n’a pas été retrouvée à proximité du corps ou de tout autre élément pouvant appartenir au suspect.
L’autopsie, réalisée en urgence, a révélé « la présence de nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les zones vitales », précisait dès samedi soir le procureur de la République d’Evry qui a ouvert une enquête pour meurtre. En revanche, aucun élément ne permet d’affirmer qu’elle a été victime de violences sexuelles.
L’entourage de la collégienne
En parallèle, les investigations se concentrent sur l’entourage de la jeune victime. Comme c’est d’usage dans ce type d’enquête, les emplois du temps et alibis de ses proches ont été vérifiés. Et ce, même si l’alerte a été donnée par ses parents, dès vendredi après-midi, inquiets de ne pas la voir revenir. « Ce sont des vérifications de base, cela permet d’écarter ces pistes », insiste une source policière.
Les enquêteurs cherchent également à mieux cerner la personnalité de la collégienne. Était-elle en conflit avec ses parents ? S’était-elle disputée avec des amis ? Leur a-t-elle confié qu’elle était en lien avec des personnes rencontrées sur Internet ? Autant d’éléments qui peuvent être décisifs dans une enquête de ce type. Car on ignore pour l’instant s’il s’agit d’une mauvaise rencontre ou d’une dispute qui a tourné au drame.
Un travail technique et scientifique
L’une des clés de l’enquête réside également dans l’analyse technique et scientifique. A commencer par la vidéosurveillance aux alentours de la scène du crime. Les premières images ont permis de mettre en évidence la présence d’un homme, marchant un peu derrière la victime. La garde à vue du couple, menée samedi, devait permettre de déterminer si l’homme de 23 ans pouvait correspondre aux images. Leur garde à vue a été levée sans que soit engagée la moindre poursuite. L’homme sur les images est toujours recherché même si « rien n’indique qu’il soit lié au meurtre », insiste une source.
Un travail sur la téléphonie est également en cours : les enquêteurs s’intéressent à toutes les lignes ayant borné dans le secteur du crime au moment du crime. Un travail titanesque car la zone est très densément peuplée. L’objectif est d’identifier des lignes suspectes : des personnes ayant un passé criminel ou qui bornent, par exemple, pour la première fois dans le secteur et n’y restent pas longtemps…