
« Make Europe Great Again ». C’est sous ce mot d’ordre, inspiré du « Make America Great Again » de Donald Trump, que les leaders du groupe au Parlement européen Patriotes pour l’Europe se sont rassemblés ce samedi 8 février à Madrid, à l’invitation du parti espagnol Vox. Parmi eux, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et la cheffe des députés RN Marine Le Pen. Les partis nationalistes ont réclamé un « virage à 180 degrés » de la politique européenne dans le sillage de la vague trumpiste.
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« La tornade Trump a changé le monde », a assuré Viktor Orban. « Une ère a pris fin. Hier nous étions les hérétiques. Aujourd’hui, nous sommes le courant majoritaire », s’est ensuite réjoui le président du Fidesz, aux manettes de la Hongrie depuis 2010.
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« Hier nous étions les hérétiques. Aujourd’hui, nous sommes le courant majoritaire »
Depuis l’élection du président américain, « le monde et l’Europe vivent une accélération de l’histoire », a de son côté lancé Marine Le Pen à la tribune. « Nous sommes en face d’un véritable basculement » et « l’UE semble en état de sidération », a ajouté la candidate naturelle à la présidentielle 2027 du RN.
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Outre ces deux figures, le meeting a vu défiler l’ex-Premier ministre tchèque Andrej Babis (ANO), le Néerlandais Geert Wilders, dont le Parti de la liberté est arrivé en tête des élections législatives de novembre, ou encore le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini (La Ligue)
Au total, 2 000 personnes ont assisté à ce rassemblement, convoqué au lendemain d’un dîner entre les chefs de file de Patriotes pour l’Europe et Kevin Robert, le président du groupe de réflexion conservateur américain The Heritage Foundation. Objectif : définir la stratégie à suivre face à la Commission européenne, accusée de ne pas lutter efficacement contre l’immigration illégale et de promouvoir le « fanatisme climatique ».
Toutefois, le slogan « Make Europe Great Again » de l’événement crispe le Rassemblement national. « La France ne peut pas être assujettie aux États-Unis », a déclaré Marine Le Pen à des journalistes avant le sommet, rapporte l’AFP. L’entourage de la cheffe des députés RN l’aurait même jugé « grotesque », selon l’agence de presse.
Au-delà du sujet de Donald Trump, cette rencontre doit servir de « démonstration de force » au groupe Patriotes pour l’Europe, présidé par Jordan Bardella à Strasbourg. Avec 86 eurodéputés – dont 30 issus du RN – sur un total de 720, ce groupe est la troisième force au Parlement européen depuis les élections européennes de juin 2025.
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