![Merwan Benlazar a donné une représentation pour régler leurs comptes aux « racistes ».](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/09/15/sipa_01123006_000043.jpg?VersionId=neCV01M75jbKOO.vL6vhpsoaMvcPk6Ox)
Dans un théâtre du nord-ouest de la capitale, l’humoriste écarté de France Télévisions a donné une représentation pour régler leurs comptes aux « racistes ». Ces derniers, assure-t-il, l’auraient accusé d’être un islamiste misogyne sous le prétexte de son look lors de sa première chronique sur France 5 et de tweets humoristiques détournés de leur sens.
Publicité
La suite après cette publicité
Le 31 janvier, Merwane Benlazar apparaissait pour la première fois à la télévision, dans l’émission C à vous. Sa chronique a rapidement créé la polémique. Non pour son contenu, selon le comédien, mais pour son allure : il est apparu en sweat large, barbe longue et bonnet sur la tête, ce que certains auraient perçu comme un style vestimentaire de salafiste. Sur scène, Merwane Benlazar assure plutôt avoir eu l’air d’un « bobo de merde ».
La suite après cette publicité
Néanmoins, c’est l’exhumation sur X d’anciens tweets de l’humoriste qui a conduit des responsables politiques à dénoncer sa présence dans C à vous. « Quand le service public moralisateur passe de la laïcité au prosélytisme religieux avec la bénédiction de l’Arcom (le gendarme de l’audiovisuel public, NDLR). Et bien sûr, aucune réaction de féministe malgré des tweets pro-charia et contre la liberté des femmes par peur de procès en islamophobie », s’était, par exemple, indigné le député RN Guillaume Bigot.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Merwane Benlazar tente de s’expliquer sur ces tweets : les « racistes », fait-il valoir, auraient choisi des morceaux isolés de conversation afin de le présenter en dangereux rétrograde. Par exemple, celui dans lequel il s’adresse à une jeune femme en 2021 : « Tu étais encore en club alors que la place d’une femme est auprès de son père. Crains ton seigneur. Blâme pas le frère chez UPS ». En réalité, affirme-t-il, ce message serait issu d’un contexte où il draguait « maladroitement ».
« Je savais que j’allais être viré un jour. Mais par une Arabe, c’est chiant »
Pourtant, beaucoup d’autres messages sont du même acabit : « Une femme pour me faire à manger » ; « mes frères en islam, qu’Allah vous éloigne des femmes arabes à 10 000 km » ; « Les femmes, sans le ménage, vous seriez des grosses ». Il se défend d’être misogyne et son épouse, déclare-t-il, a évidemment « le droit de sortir » de la maison… « Pour aller au travail », ironise-t-il. Avant d’ajouter : « Je rigole, elle n’a pas le droit de travailler ».
Merwane Benlazar l’assure : « Je savais que j’allais être viré un jour ». Mais précise : « Par une Arabe, c’est chiant ». Il fait référence à l’annonce de la ministre de la Culture Rachida Dati, assurant au Sénat mercredi 5 février que l’humoriste ne reviendra pas sur France 5. La maire du VIIe arrondissement avait indiqué que « France Télévisions avait tiré les conséquences » des propos tenus par le comédien sur les réseaux sociaux. Des messages accusés d’être « pro-charia » qui n’effraient pas pour autant France Inter, station où il continuera d’apparaître dans l’émission Zoom Zoom zen le lundi.
Source : Lire Plus