![Eric Zemmour.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/06/22/sipa_shutterstock41248884_000021.jpg?VersionId=DCtSArXvo1Dt5BjynWHeL_iBRYYzUdEB)
« C’est un échec pour Bruno Retailleau mais c’est un échec pour la France », lance Éric Zemmour. Invité sur le plateau de BFMTV ce jeudi 6 février, le président du parti Reconquête a réagi à la libération de l’influenceur algérien Doualemn. Le tribunal administratif de Melun a annulé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de cet individu de 59 ans, qui avait appelé à des actes de torture et au meurtre des opposants au régime algérien. Il a été libéré ce jeudi du centre de rétention administrative dans lequel il était détenu depuis moins d’un mois et a obtenu une autorisation provisoire de séjour, assortie d’une indemnité de 1 200 euros, a rapporté le JDD.
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« Les Algériens pourraient nous être reconnaissants »
Cette décision de justice a provoqué l’indignation de plusieurs personnalités politiques, dont Éric Zemmour : « La France est ridicule. Cette décision de justice sert les intérêts d’un pays qui nous déteste qui s’appelle l’Algérie. »
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L’ancien candidat à l’élection présidentielle a également pointé du doigt ce ressentiment contre la France qu’entretiennent certains Algériens, après plus d’un siècle de colonisation. À ce sujet, Éric Zemmour a, au contraire, estimé que « les Algériens pourraient nous être reconnaissants » : « Nous avons trouvé un pays qui était un cloaque […] C’est la France qui a soigné, qui a éradiqué les épidémies, qui a construit des routes et des villes. » Il a insisté : « Nous n’avons rien à nous faire pardonner. »
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Le leader de Reconquête n’est pas le seul politique à avoir réagi à la décision de justice. Sur LCI ce jeudi soir, Bruno Retailleau a été inévitablement interrogé sur la libération de Doualemn. Le ministre de l’Intérieur a dénoncé « l’extrême difficulté » des autorités françaises à expulser ces clandestins sous OQTF. « Je ne désarme pas », a martelé le ministre de l’Intérieur, évoquant le passé de Doualemn, en citant « onze années de prison, six condamnations, deux entrées irrégulières » sur le territoire français. « Je me bats pour ce que je crois être juste et pour ce que veulent les Français », a-t-il poursuivi.
Le locataire de Beauvau a concédé qu’il y avait « des points sur lesquels on doit changer la loi », comme le « délit de séjour irrégulier » aboli par François Hollande. « On a quantité de règles juridiques qui ne protègent pas la société française », a-t-il rappelé en évoquant le meurtre de Philippine, en septembre dernier. Le principal suspect, un Marocain sous OQTF, déjà condamné pour viol en 2021, venait de « sortir d’un centre de rétention administrative », se souvient Bruno Retailleau. « Le jour même, on reçoit le laissez-passer consulaire qui nous aurait permis de le réexpédier au Maroc. Je veux un texte qui nous permette d’allonger le nombre de jours de rétention. »
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« Une mascarade », « un camouflet »…
D’autres personnalités politiques ont réagi à la libération de l’influenceur algérien hostile à la France. Le député RN Laurent Jacobelli a pointé « une mascarade » : « Un tribunal applique la loi, c’est donc la loi qu’il faut changer. » Sa collègue RN, Hélène Laporte, s’est indignée sur son compte X : « Apparemment, appeler au meurtre sur les réseaux sociaux n’est pas suffisant pour être placé sous OQTF d’après le tribunal de Melun… On marche sur la tête ! » Enfin, sur BFMTV, le député socialiste Arthur Delaporte a jugé qu’il s’agissait d’un « camouflet pour le ministre de l’Intérieur », qui a voulu « faire de la politique plutôt que du droit ».
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