![Le navire peut transporter jusqu'à 60 drones.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/07/13/000_36xb3px.jpg?VersionId=K_IOWAV.cRwlc7jPuvCn88Ap41k5S7LJ)
Les Gardiens de la Révolution ont dévoilé jeudi dans les eaux du Golfe le tout premier navire porte-drones du pays, a annoncé le commandant naval de l’armée idéologique de l’Iran à la télévision d’État. Il aura fallu deux ans et demi pour faire d’un ancien navire commercial le « Martyr Bahman Bagheri », a précisé le contre-amiral Alireza Tangsiri lors de la cérémonie de présentation.
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« Plus grand projet militaire naval » de l’histoire de la République islamique, fondée en 1979, ce porte-drones peut lancer des missiles longue portée et transporter des hélicoptères. Conçu pour la guerre électronique, il est capable d’opérer en mer pendant un an sans avoir à jeter l’ancre, d’après le contre-amiral.
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Selon l’agence de presse iranienne officielle Irna, il peut embarquer jusqu’à 60 drones. Le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, a décrit le navire comme « une base mobile » capable de « fonctionner de manière autonome dans toutes les eaux du monde ».
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Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier, Téhéran intensifie ses démonstrations de puissance, multipliant les exercices militaires d’envergure et présentant de nouveaux équipements, ainsi que des bases militaires souterraines réputées imprenables. Dimanche, l’Iran a révélé un nouveau missile balistique avec une portée revendiquée de 1 700 kilomètres. La veille, le pays avait présenté un missile de croisière, capable de parcourir 1 000 kilomètres et doté de capacités antibrouillage.
Lors de la cérémonie d’inauguration, le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, a affirmé que l’Iran ne cherchait à intimider personne et « ne s’engagera dans aucune guerre avec les gouvernements que nous reconnaissons. » Pour autant, le pays « ne pliera pas devant la menace d’une quelconque puissance ».
Comme à son habitude, Téhéran oscille entre provocations et tentatives de dialogues. Si l’Iran envoie de multiples signaux aux pays occidentaux, notamment aux États-Unis, pour entamer des négociations sur son programme nucléaire, pas plus tôt que ce matin, l’ayatollah Ali Khamenei menaçait encore Washington. « S’ils s’en prennent à la sécurité de notre nation, nous nous en prendrons à leur sécurité sans hésitation », a-t-il déclaré lors d’une réunion avec des commandants de l’armée.
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De leur côté, les États-Unis ont annoncé jeudi des sanctions financières, les premières depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, à l’égard d’un « réseau international » accusé de livrer du pétrole iranien vers la Chine pour financer les activités militaires de Téhéran.
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