Le nouveau dirigeant syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a reçu un appel téléphonique d’Emmanuel Macron qui l’a félicité et l’a invité en France, a indiqué mercredi la présidence syrienne à l’AFP. « Une folie », selon Marion Maréchal, qui demande au président français de renoncer. « Ahmad al-Chareh est un ancien dirigeant de l’État islamique (EI) et d’Al-Qaïda, il ne peut pas être reçu à l’Élysée avec les honneurs », a fustigé l’eurodéputée du groupe des Conservateurs et Réformistes Européens sur X.
Publicité
L’ancien djihadiste de 42 ans soigne son apparence pour apprivoiser les responsables occidentaux – il a dissous tous les groupes armés, dont sa propre formation, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), issue de l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie. Ahmad al-Chareh a également abandonné son nom de guerre, Abou Mohammad al-Jolania, dès sa prise de pouvoir.
La suite après cette publicité
À la tête de la coalition de groupes armés islamistes sunnites qui a renversé l’ancien président Bachar al-Assad le 8 décembre, il a été nommé la semaine dernière président par intérim pour la période de transition en Syrie. Ce qui lui a valu une invitation d’Emmanuel Macron – le premier d’un dirigeant occidental, selon l’Élysée.
La suite après cette publicité
Le dirigeant a remercié Emmanuel Macron pour son appel et « pour le soutien de la France envers le peuple syrien au cours des quatorze dernières années ». Emmanuel Macron aurait exprimé « son plein soutien à la phase de transition en Syrie » et souligné « les efforts de son pays pour lever les sanctions contre la Syrie et ouvrir la voie à la croissance et à la reprise », indique la présidence syrienne.
De son côté, le chef de l’État français a formulé « le vœu que le processus engagé par les autorités intérimaires réponde pleinement aux aspirations du peuple syrien », selon un communiqué de l’Élysée. Et de rappeler la « nécessaire poursuite de la lutte contre le terrorisme, au bénéfice du peuple syrien comme de la sécurité de la nation française ».
Source : Lire Plus