L’annonce de Donald Trump a fait l’effet d’une bombe. Le président américain a récemment fait savoir que les États-Unis allaient « prendre le contrôle » de la bande de Gaza pour en faire la « Côte d’Azur du Moyen-Orient ». Si ces propos ont été salués par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui a effectué une visite historique à Washington en début de semaine, de nombreuses chancelleries sont sidérées.
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En France, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a dénoncé, au micro de France Inter ce jeudi 6 février, « une provocation » de la part de Donald Trump. Le locataire de la Maison-Blanche « teste les rapports de force, voit comment chacun réagit », considère l’ex-chef de la diplomatie française, qui pointe des « déclarations fantasques », « irréalistes » mais aussi « dangereuses ».
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Face à l’imprévisibilité du dirigeant américain, l’Europe a « une responsabilité », assure Dominique de Villepin : « Affirmer sa souveraineté et trouver d’autres partenaires » tout en maintenant le dialogue avec Washington. L’ancien chef du gouvernement français a enfoncé le clou, sur France Inter : « Si à un moment, la sécurité de tel ou tel pays européen était en cause, l’Amérique nous réclamerait la possibilité de créer une Trump Tower à la place de la Tour Eiffel ? » Pour Dominique de Villepin, il s’agit d’une « diplomatie du choc » qui vise à « semer le trouble » à l’international et s’inscrirait dans une logique « néocoloniale ».
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L’ancien responsable politique français perçoit également « un contresens historique » dans les déclarations de Donald Trump. « On ne tire pas les leçons de ce qu’il s’est passé en Afghanistan et en Irak », ajoute enfin le ministre des Affaires étrangères de 2002 à 2004, connu pour son opposition à l’interventionnisme américain, mais également très critique sur l’opération militaire lancée par Israël à Gaza après l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023.
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