Fin de la controverse ? Lors des questions au gouvernement au Sénat, ce mercredi 5 janvier, la sénatrice centriste Nathalie Goulet a interpellé Rachida Dati sur la polémique survenue après le passage de Merwan Benlazar dans l’émission C à vous vendredi dernier. « Coutumier d’exégèses de la charia sur son compte Twitter et de recommandations de sites ouvertement salafistes […] Si l’habit ne fait pas le moine, reconnaissons que le propos fait le salafiste », a lancé la parlementaire.
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En réponse, la ministre de la Culture a d’abord rappelé que le recrutement des chroniqueurs relevait du libre choix de l’antenne et des producteurs et qu’il n’y avait rien de « répréhensible » sur la chronique en question. Mais Rachida Dati a ensuite estimé « que des propos scandaleux » ont été tenus par l’humoriste sur les réseaux sociaux. « France Télévisions en a tiré les conséquences, il ne sera plus à l’antenne », a-t-elle confirmé avant de dénoncer « les dérives et les dérapages » de Merwane Benlazar.
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Mais pas de quoi satisfaire la sénatrice Nathalie Goulet. « C’est un peu difficile d’expliquer qu’on ne peut pas mettre d’abayas à l’école et en même temps promouvoir une tenue manifestement salafiste sur le service public », s’est agacé l’élue de l’Orne.
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Après la première chronique de l’humoriste sur France Télévisions vendredi 31 janvier, des propos qu’il avait tenus sur les réseaux sociaux ont refait surface. Il aurait par exemple répondu d’une manière bien singulière à une femme qui se plaignant sur X d’une livraison en retard en 2021 : « T’étais encore en club alors que la place d’une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton seigneur. Blâme pas le frère de chez UPS ». Plus récemment sur France Inter, Merwane Benlazar insultait la police et a traité le public de Miss France de « porcs ».
L’eurodéputée Nathalie Loiseau, notamment, avait alors fustigé sur X le choix de C à vous de le recruter : « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une question : Pourquoi ? ».
« Quand le service public moralisateur passe de la laïcité au prosélytisme religieux avec la bénédiction de l’Arcom (le gendarme de l’audiovisuel public). Et bien, aucune réaction de féministe malgré les tweets pro-charia et contre la liberté des femmes par peur de procès en islamophobie », s’était de même indigné le député RN Guillaume Bigot.
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