Le gouvernement suédois a accusé, ce lundi 3 février, la grande mosquée chiite de Stockholm d’être une base importante pour les espions iraniens. L’édifice religieux abriterait des hommes des services secrets de l’Iran, chargés de surveiller la diaspora iranienne et les activités suédoises.
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« L’Iran a utilisé le centre islamique Imam Ali comme plate forme pour mener des activités de renseignement. […] C’est extrêmement grave », a accusé sur le réseau social X le ministre des Affaires sociales suédois, Jakob Forssmed. L’homme politique assure que la Suède a en conséquence cessé de verser des aides financières au centre religieux, évoquant un « processus supplémentaire » qui serait en cours.
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« Les fonds publics ne doivent pas être consacrés à des activités contraires aux valeurs démocratiques fondamentales », avertit-il encore. Si la mosquée n’a pas encore répondu à ces accusations, elle affirme sur son site internet être un organisme indépendant, sans lien avec des partis politiques ou des États.
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Dans la foulée, l’Iran n’a pas manqué de protester contre ces accusations. Lundi, l’agence de presse officielle de la République Islamique (IRNA) a annoncé que Téhéran avait convoqué l’ambassadeur de Suède. Et ce, afin de protester contre la prétendue arrestation du dirigeant du centre musulman de Stockholm. « Les voies diplomatiques n’ont pas été respectées », affirme ainsi le ministre des Affaires étrangères iranien.
Cette passe d’armes entre les deux pays survient dans un contexte de fortes tensions. En septembre 2024, les autorités suédoises avaient accusé l’Iran de mener une cyber attaque contre le pays balte en réponse à la dégradation publique d’un exemplaire du Coran.
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