Deux jours à peine après que Donald Trump a lancé l’offensive en déclenchant une guerre commerciale avec le Mexique, un accord a finalement été trouvé, ce lundi 3 février, entre Washington et Mexico. Les taxes douanières de 25 % qu’escomptait instaurer l’administration Trump sur l’ensemble des importations en provenance du Mexique seront suspendues pour une durée d’un mois.
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À l’origine de cette volte-face diplomatique, un simple appel téléphonique entre le président américain et son homologue mexicaine. En échange de la suspension provisoire des taxes accordée par Trump, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a promis de déployer à la frontière 10 000 soldats de la Garde nationale. « Un déploiement immédiat », en cours, qui répond à deux objectifs, selon les précisions de Donald Trump sur son réseau TruthSocial : « Arrêter le flux de fentanyl et de migrants illégaux » en provenance du Mexique et à destination des États-Unis. Le fentanyl, opioïde particulièrement meurtrier, est une drogue de synthèse fabriquée dans les laboratoires clandestins des cartels mexicains et qui inonde le territoire américain.
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Selon le National Institute On Drug Abuse, 120 000 ressortissants américains seraient décédés des suites d’une overdose de fentanyl. Près de 10 tonnes de fentanyl avaient en outre été saisies à la frontière américano-mexicaine au cours de l’année 2024. Au-delà de la lutte contre le narcotrafic de fentanyl, les 10 000 militaires et membres de la Garde nationale mexicaine seront également mobilisés en vue de contenir le flux de migrants clandestins traversant la frontière.
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Plusieurs villes mexicaines, telles que Tijuana et Matamoros, ont été désignées par le gouvernement mexicain pour circonscrire l’opération de grande envergure. Près de 300 militaires ont également été observés à l’aéroport de Mérida, dans l’État du Yucatan (sud), selon l’AFP.
Pour le Mexique, la mise en place de tarifs douaniers de 25 % avec les États-Unis représente un défi majeur. Depuis la signature de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), liant depuis 1994 le Mexique, les États-Unis et le Canada et ayant été renouvelé en 2020, avec la signature de l’ACEUM (Accord Canada – États-Unis – Mexique), la dépendance de l’économie mexicaine à l’égard de ses voisins étasunien et canadien n’a cessé de s’accroître. Les États-Unis représentent 80 % du total des exportations mexicaines.
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