C’est le désert encore ce mardi au collège de la Croix de Metz à Toul (Meurthe-et-Moselle) après le retrait, pour la deuxième journée consécutive, des enseignants, rapporte L’Est Républicain.
Un droit de retrait qui fait suite aux réactions menaçantes envers la principale de l’établissement et l’équipe éducative après la publication dimanche d’une vidéo – supprimée depuis – par une élève de 15 ans sur TikTok et qui a fait plus de deux millions de vues. La collégienne, en classe de 3e, explique être victime d’une injustice de la part de la direction de l’établissement, après avoir dénoncé l’envoi de « vidéos » et « d’images » à caractère sexuel par autre collégien. D’après elle, son père, devant le collège, aurait menacé le garçon de porter plainte et une altercation avec un surveillant, témoin de la scène, se serait alors produite.
Les réactions hostiles contre le collège sont telles qu’elles ont conduit la cheffe d’établissement à déposer plainte, rapporte France Bleu. Le directeur académique a saisi le parquet. Un accueil minimum obligatoire est proposé aux élèves présents. Quant au collège, il est placé sous surveillance, selon le recteur de l’académie de Nancy Metz Pierre-François Mourrier. « Nous avons fait en sorte de prévenir les forces de sécurité intérieures, mais aussi la police municipale », assure auprès de nos confrères le recteur. Ce dernier tente de rassurer le corps enseignant et d’apaiser les tensions. Il indique également que des patrouilles circulent aux abords de l’établissement, « de façon à s’assurer qu’il n’y ait pas le moindre problème ».
Les cours vont reprendre mercredi, a assuré le recteur à l’AFP, soulignant que le collège serait « extrêmement surveillé ». Des équipes mobiles de sécurité internes au rectorat ainsi que des patrouilles de police vont se rendre sur place à intervalles réguliers, a précisé le rectorat.
Le collège a déposé plainte pour diffamation et un signalement a été effectué auprès du procureur de la République par le directeur académique. « Il est clair que [cette affaire] aura des répercussions » conclut le recteur qui promet de la suivre « de près ».