L’émission C à vous, diffusée sur France 5 compte un nouveau chroniqueur depuis samedi 1er février. Son nom ? Merwane Benlazar. Né en 1995 en Seine-Saint-Denis, l’homme d’une trentaine d’années anime déjà une chronique humoristique hebdomadaire sur la radio du service public France Inter.
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L’humoriste a enchaîné ce weekend les blagues devant un plateau hilare, dans une séquence conclue par les « bravo, bravo » chaleureux d’Anne-Élisabeth Lemoine. Une première dont s’est félicité l’intéressé sur X, avant de supprimer le tweet devant la bronca suscitée. Mais si son passage à la télévision fait polémique, ce n’est pas pour la teneur de ses blagues, mais pour des propos qu’il a tenus par le passé et que de nombreux commentateurs assimilent à des prises de position islamistes.
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Des propos problématiques
Ainsi, selon des captures d’écran relayées sur les réseaux sociaux, Merwane Benlazar aurait répondu d’une manière bien singulière à une femme qui se plaignait sur Twitter d’une livraison en retard, en janvier 2021 : « T’étais encore en club alors que la place d’une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton seigneur. Blâme pas le frère de chez UPS. »
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« La place d’une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton seigneur »
L’humoriste fait en outre référence à un « génocide à Gaza » et a qualifié les personnes qui regardaient le concours Miss France de « porc », sur France Inter. « J’me sens pas Français c’est sûr », tweetait également le nouveau chroniqueur de France 5 en 2018. Deux ans plus tard, en 2020, il relayait une publication du site Internet au nom éloquent : salafislam.fr.
Une venue polémique
La venue de Merwane Benlazar sur le plateau d’Anne-Élisabeth Lemoine n’a donc pas manqué de susciter des vagues, y compris auprès de responsables politiques.
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Nathalie Loiseau, eurodéputée et secrétaire national du parti Horizons, a ainsi fustigé sur X le choix de C à vous : « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : Pourquoi ? ».
« Quand le service public moralisateur passe de la laïcité au prosélytisme religieux avec la bénédiction de l’Arcom. Et bien sûr, aucune réaction de féministe malgré des tweets pro-charia et contre la liberté des femmes par peur de procès en islamophobie », s’est, de même, indigné le député RN Guillaume Bigot.
Hors de la sphère politique, l’actrice Véronique Genest a accusé le service public de « banaliser le salafisme » en faisant la promotion d’un humoriste « prônant la charia et pour qui la place de la femme est à la maison ».
Alors que certains de ses tweets étaient exhumés par les internautes, l’humoriste a décidé de mettre son compte X en privé. De leur côté, ni France 5 ni Anne-Élisabeth Lemoine n’ont pour l’heure pas réagi.
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