Il n’a pas été directement victime mais était vraisemblablement visé. De son vrai nom Inès Benazzouz, Inoxtag, 23 ans, contacte les policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la PJ de Versailles le 18 novembre dernier quand il apprend qu’une tentative d’enlèvement ou de séquestration a eu lieu dans une maison à Orgeval (Yvelines). Trois mois plus tard, cinq hommes, dont un mineur, ont été placés en détention provisoire, a indiqué le parquet lundi. Le point sur l’affaire.
Méfaits à la mauvaise adresse
Sylvie et Robert n’ont rien à voir avec le youtubeur. Leur seul lien : un pavillon acheté il y a trois ans à la mère d’Inoxtag et qui ressort sur Internet comme l’adresse de la star des réseaux sociaux. « On a des gens qui viennent sonner chez nous en pensant qu’il habite encore là », explique le mari aux gendarmes, selon Le Parisien.
Ils ont donc l’habitude d’être dérangés par des personnes qui se trompent de cible. Mais le 18 novembre, la violence de l’épisode est inédite. D’après les images des caméras de vidéosurveillance étudiées par les enquêteurs, trois personnes sont entrées dans le jardin avant de les agresser vers 7h20 du matin. Le couple arrive à se défendre et à mettre en fuite ses assaillants, précise encore le quotidien. Grâce aux indices laissés sur place, comme un mégot de cigarette, les enquêteurs parviennent à identifier plusieurs suspects.
Début novembre 2024, Inoxtag avait été victime du cambriolage d’une maison lui appartenant à Poissy (Yvelines). Le youtubeur n’habitait plus cette maison qu’il louait à un tiers.
Six suspects retrouvés, un en fuite
Après plusieurs mois d’enquête, cinq hommes, dont un mineur, ont été placés en détention provisoire, soupçonnés d’avoir projeté d’enlever le youtubeur ou un de ses proches pour obtenir une rançon. Un sixième homme, majeur, a lui été placé sous contrôle judiciaire, a ajouté le parquet.
Ces six personnes avaient été interpellées mardi dernier et placées en garde à vue pour tentative de vol en bande organisée avec arme, tentative d’arrestation, d’enlèvement et de séquestration arbitraire en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et violence avec usage ou menace d’une arme et recel de vol en bande organisée.
Présentées à un juge d’instruction, elles ont été mises en examen vendredi. Une septième personne, un Franco-Portugais connu pour des faits de trafic de stupéfiants et suspecté d’être lié à une tentative d’assassinat survenue à Marseille et une autre à Nanterre, serait en fuite, selon Le Parisien.