Qu’est-ce que l’arnaque aux « faux travaux » ?
Le principe de l’arnaque aux « faux travaux » est simple. Tout commence par un simple SMS ou un appel téléphonique : l’escroc se fait passer pour un professionnel du bâtiment et s’engage à venir réparer ou vérifier les dégâts à votre domicile (fuite d’eau, tuile endommagée, ou défaut quelconque nécessitant une intervention rapide).
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Une fois ces « faux travaux » réalisés, ce dernier vous demande de régler sur place l’intervention avec un terminal de paiement électronique (TPE). Il récupère ainsi, par ce subterfuge, les coordonnées bancaires de ses victimes.
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Quels sont les risques ?
Les victimes pensent alors avoir été débitées du montant correspondant à l’intervention. Cependant, une fois le règlement effectué, il est déjà trop tard. « Dans les jours qui suivent, les victimes se rendent compte que leurs comptes ont été délestés de plusieurs centaines d’euros voire milliers d’euros », explique la gendarmerie de l’Aude, qui a eu affaire à plusieurs escroqueries de cet acabit.
De nombreux signalements ont été par exemple réalisés dans le département de l’Aude, entre le 20 et le 22 janvier dernier. La gendarmerie a ainsi « constaté cinq faits de ce type d’escroquerie par paiement électronique sur un mini-terminal dans le domaine des escroqueries et abus de confiance » peut-on lire sur les réseaux sociaux. En septembre dernier, dans le Calvados, un homme de 90 ans avait également été facturé de 1 2000 euros par un artisan au lieu de 120 euros pour un nettoyage de façade. Une transaction effectuée sans même qu’un ticket ne soit rendu.
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Quelles sont les précautions à prendre ?
Pour éviter une telle arnaque, la gendarmerie de l’Aude rappelle quelques « principes de précaution ». Parmi eux : se méfier d’une affaire qui semble « douteuse » et qui laisse présager l’arnaque, ou encore ne pas donner ses moyens de paiement et ses coordonnées bancaires sans posséder au préalable toutes les garanties nécessaires auprès de son conseiller bancaire. De manière générale, il est également conseillé d’éviter le paiement par TPE lorsqu’il s’agit d’intervenants non référencés.
Quelle peine pour les auteurs ?
Parmi les victimes les plus vulnérables figurent souvent les personnes âgées. Il est donc important de sensibiliser ce public en leur rappelant de toujours vérifier l’identité et la fiabilité des professionnels s’adressant à eux avant d’accepter une quelconque intervention. Juridiquement, l’arnaque aux faux travaux répond à la notion d’abus de faiblesse (article 223-15-2 du Code pénal), qui constitue un délit.
Afin qu’il puisse être caractérisé, trois éléments cumulatifs sont requis au regard du droit positif : la vulnérabilité de la victime (son âge avancé par exemple), l’abus commis par l’auteur des faits (l’escroc) et le préjudice subi par la victime (perte d’argent). Pour rappel, en France, l’abus de faiblesse est puni de 3 ans de prison et de 375 000 euros d’amende.
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