Nouveau défi pour Jean Messiha. À l’occasion d’un meeting de la section euroise de Reconquête, ce vendredi 31 janvier, le porte-parole du parti d’Éric Zemmour a annoncé sa candidature à l’élection municipale d’Évreux en 2026. Une énième bataille pour celui qui, aux européennes, figurait en 8e position sur la liste de Marion Maréchal (désormais cheffe de son propre mouvement), et qui, aux législatives anticipées de juillet dernier, s’était présenté dans la 6e circonscription des Hauts-de-Seine (celle de Neuilly), récoltant 3,15 % des suffrages.
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Malgré ce revers dans les urnes, le très médiatique haut fonctionnaire ne compte pas « dire son dernier mot » – pour reprendre la formule de l’auteur du Suicide français. « Je fais partie de ceux qui ont encore de l’espoir pour le pays. Il faut mouiller la chemise et continuer le combat », clame-t-il au JDD, assurant qu’il sera le « représentant du peuple français » lors de ce scrutin.
Si Jean Messiha a choisi cette ville normande de 48 000 âmes comme point de chute, c’est parce qu’il la connaît bien. « J’ai un attachement particulier à Évreux. D’abord parce que j’y ai travaillé au début des années 2000, mais aussi car j’y ai de la famille, que je vais visiter régulièrement », détaille-t-il, précisant avoir emménagé dans la commune au début de l’année.
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De son expérience professionnelle sur place il y a plus de vingt ans, le quinquagénaire tire un constat : « Tout a complètement changé, comme dans le reste de la France. Avant, on pouvait se balader dans la rue en toute sécurité. Mais désormais, c’est terminé ! »
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La tâche ne sera toutefois pas des plus simples pour Jean Messiha, car Évreux est déjà sous le giron de la droite : après un mandat de Michel Champredon (Parti radical de gauche, PRG) entre 2008 et 2014, la ville est dirigée depuis 2014 Guy Lefrand, un maire Les Républicains (LR).
« Enfin, il est plus centriste que vraiment de droite. Parmi ses mesures ces dernières années, il avait par exemple décidé d’éteindre les éclairages publics la nuit. Avant de rétropédaler à cause de l’insécurité », tance le porte-parole de Reconquête, pour qui l’édile « incarne cette classe politique aux manettes depuis trop longtemps » et dont la population « ne veut plus ».
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Afin de l’emporter, Jean Messiha espère pouvoir former une liste d’ouverture et compte notamment sur son ancien parti : le Rassemblement national (RN). « Notre discours n’a pas changé depuis les législatives. Il faut qu’on forme une union des droites locale », plaide l’ex-membre du parti lepéniste (entre 2016 et 2020). Et d’ajouter : « J’espère qu’ils préféreront qu’on gagne ensemble, plutôt qu’on perde chacun de notre côté ! »
Dès les prochaines semaines, l’énarque prévoit de « ratisser Évreux » et de multiplier les événements pour conquérir le cœur des habitants. En attendant, son annonce de candidature a déjà fait réagir. « Jean Messiha, figure emblématique d’un parti d’extrême droite […] représente une menace pour la cohésion sociale et l’avenir de notre ville », ont dénoncé Guillaume Rouger, président de la section euroise de Renaissance, et Isabelle Collin, co-déléguée d’Horizons dans le département, dans un communiqué conjoint. Pas assez, toutefois, pour freiner les ardeurs de l’intéressé : « Ça commence bien… Ils reprennent les éléments de langage de l’extrême gauche… Les électeurs ne seront pas dupes ! »
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