2,8 millions d’euros par an : c’est l’économie que permettait l’amendement voté par le Sénat au projet de loi de finances de 2025. Porté par la centriste Nathalie Goulet, celui-ci avait effacé la ligne consacrée aux dépenses afférentes aux anciens présidents de la République et aux anciens Premiers ministres.
Publicité
Ce budget leur permet notamment de financer une voiture avec l’attribution d’un chauffeur et d’un secrétariat – s’ils n’en disposent pas dans le cadre d’un mandat parlementaire, d’un mandat d’élu local ou d’une autre fonction publique – ou encore la prise en charge d’un loyer pour des bureaux (dans le cas des anciens présidents de la République). Mais cette suppression n’a finalement pas survécu à la navette parlementaire et a été rejetée par la commission mixte paritaire (CMP), réunie depuis le 30 janvier.
La suite après cette publicité
Selon Le Canard enchaîné, François Bayrou, se serait opposé en personne à cette modification : « Il faut bien qu’il y ait dans l’État des choses stables […] Quand on occupe des postes à responsabilités dans des moments de crise, il y a forcément, pour le futur, des précautions à prendre », aurait déclaré l’actuel locataire de Matignon devant les députés MoDem. Cette mesure de sobriété avait, à l’inverse, reçu l’assentiment de son prédécesseur Michel Barnier, qui avait lui-même demandé, en gage d’exemplarité, « des efforts » aux anciens Premiers ministres qui bénéficient d’une prise en charge de leur activité aux frais de l’État.
La suite après cette publicité
En 2023, les dépenses afférentes à Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient par exemple atteint 1,32 million d’euros – tel que le révèle le rapport parlementaire de la députée Droite Républicaine (DR) Marie-Christine Dalloz, déposé à l’Assemblée nationale le 19 octobre dernier. Parmi les dépenses les plus conséquentes enregistrées l’an passé figurent également celles de Bernard Cazeneuve (201 387 euros), Dominique de Villepin (197 534 euros) ou encore Jean-Pierre Raffarin (167 467 euros).
Si l’amendement n’a donc pas été retenu par la CMP, la sénatrice Nathalie Goulet, membre de la commission des Finances et du groupe Union centriste, a déjà fait part de sa volonté d’en déposer un nouveau à l’occasion du budget 2026 : « On recommencera l’année prochaine », a-t-elle affirmé auprès de Public Sénat.
Source : Lire Plus