L’essentiel
- La métropole de Lyon a fait fermer pour trois mois la crèche Girofle du groupe la Maison bleue suite à des plaintes et à un contrôle de la Protection maternelle infantile (PMI) ayant relevé de nombreux dysfonctionnements.
- Le rapport de la PMI relève des problèmes d’encadrement, d’hygiène et de sécurité, concluant que : « Les professionnels, en nombre insuffisant et en grande difficulté, ne sont pas en capacité de répondre aux besoins des enfants. »
- Le groupe la Maison bleue assure avoir pris des mesures pour résoudre les problèmes, mais admet des difficultés de recrutement. Une réunion avec la PMI est prévue la semaine prochaine pour discuter d’une éventuelle réouverture de l’établissement.
Le 18 décembre dernier, la métropole de Lyon a pris un arrêté pour fermer « immédiatement » la crèche Girofle, du groupe la Maison bleue, dans le 7e arrondissement, pour une durée de trois mois, a indiqué la collectivité auprès de 20 Minutes, confirmant une information du Figaro.
L’établissement, d’une capacité d’accueil de 25 enfants de moins de 6 ans, a fait l’objet de « plusieurs plaintes de parents et de professionnels » fin novembre. Ils étaient inquiets des « conditions d’accueil des enfants, de leur sécurité physique et affective », ce qui a conduit les inspecteurs de la Protection maternelle et infantile (PMI) à faire un contrôle le 26 novembre.
De nombreux dysfonctionnements
Le rapport de visite de la PMI a effectivement relevé « la persistance de dysfonctionnements » : une composition d’équipe qui ne permet pas d’assurer le taux d’encadrement nécessaire, l’absence d’une infirmière ainsi que des manquements aux règles d’hygiène, comme des locaux « sales et en désordre ».
« Les professionnels, en nombre insuffisant et en grande difficulté, ne sont pas en capacité de répondre aux besoins des enfants », écrit la métropole dans son arrêté citant le rapport de la PMI.
Un rendez-vous la semaine prochaine
Le groupe, qui gère 150 crèches en France, assure que des formations ont été effectuées pour régler les problèmes d’hygiène. « Pour les faits de violences, nous n’avons pas été mis au courant, affirme Candice Thomassin, en charge de la communication de la Maison bleue. S’il y avait eu des remontées, nous aurions immédiatement mis en place un plan d’action avec une enquête interne et la mise à pied de la personne. Nous pouvons même porter plainte pour garder une trace si cette personne postule ailleurs. » Elle rappelle que la Maison bleue « n’a aucune tolérance pour ce genre de faits qui sont très graves ».
La chargée de communication admet que le groupe fait face à un réel problème de recrutement. « Malgré ce “turn-over” qui existe, on se veut irréprochable et on reste très vigilant, explique-t-elle. On vérifie constamment si le profil des professionnels correspond avec le projet pédagogique. » Elle indique également que des points seront faits régulièrement avec les équipes sur comment « comprendre et apprivoiser les émotions de l’enfant ».
Tous nos articles sur les crèches
L’équipe de la Girofle a rendez-vous la semaine prochaine avec la PMI pour convenir de la réouverture, ou non, de l’établissement. « Peut-être qu’il sera nécessaire de revoir les agréments et la capacité d’accueil pour faire en sorte que les enfants, les parents et les professionnels puissent être dans les meilleures conditions », conclut Candice Thomassin.