Dominique Pelicot, « le plus grand criminel sexuel de ces vingt dernières années », selon les mots de sa fille, l’était sans doute déjà dès les années 1990 lorsqu’il vivait encore région parisienne avant de s’installer à Mazan (Vaucluse). Déjà mis en examen pour un viol suivi d’un meurtre et pour une tentative de viol commis en région parisienne, respectivement en 1991 et 2002, et alors que la justice explore cinq autres « cold case » qui pourraient lui être attribués, « l’ogre de Mazan » est visé par une nouvelle plainte pour tentative de viol qui a été déposée en décembre dernier, a rapporté M6 ce mercredi soir.
Les faits remonteraient à 1995, dans le 15e arrondissement de Paris. La victime était alors âgée de 12 ans. Elle a expliqué aux enquêteurs de la PJ parisienne avoir reconnu son agresseur pendant le procès de Dominique Pelicot et de ses 50 coaccusés. Le mode opératoire décrit par cette dernière correspond en effet à celui pour lesquels Dominique Pelicot est mis examen dans ses affaires parisiennes.
Celui qui allait devenir « l’ogre de Mazan » se serait ainsi présenté au domicile familial comme un électricien, alors que la fillette était seule. Il aurait alors tenté de l’endormir avec un chiffon imbibé d’éther, procédé que Dominique Pelicot, trahi par son ADN, a reconnu avoir utilisé dans la tentative de viol de 2002 pour laquelle il est mis en examen.
La jeune fille échappant finalement aux sévices de son agresseur, qui prenait la fuite précipitamment dérangé par le retour de la mère à son domicile. Une plainte avait été déposée à l’époque, mais son agresseur n’avait pu être identifié, complète M6.
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Jugé en décembre dernier, Dominique Pelicot a été condamné à vingt ans de prison pour avoir violé et fait violé son ex-femme, Gisèle Pelicot, pendant une décennie par des inconnus recrutés sur Internet. Les cinquante coaccusés, des hommes âgés de 27 à 74 ans, ont tous été condamnés à des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à quinze ans de réclusion criminelle. Quinze d’entre eux ont fait appel de cette décision.