L’essentiel
- Un patient de 80 ans est décédé mardi matin au CHU de Nantes après avoir passé près de dix heures dans la file d’attente des urgences.
- La direction de l’hôpital évoque dans un communiqué « un décès inattendu et inexpliqué à ce stade » et indique qu’une analyse va être menée pour déterminer les circonstances de la mort.
- Le syndicat FO pointe de son côté la fermeture il y a quelques jours de quatorze lits de médecine par la direction.
La direction du CHU de Nantes évoque dans un communiqué « un décès inattendu et inexpliqué à ce stade ». Mardi matin, un homme de 80 ans est mort après avoir passé près de dix heures dans la file d’attente des urgences. Alors que l’activité était soutenue cette nuit-là au centre hospitalier, où le niveau 2 du plan blanc a été déclenché le 6 janvier, l’octogénaire a été pris en charge à 1 heure du matin. Vu par l’infirmière et le médecin d’accueil et d’orientation, le vieil homme a ensuite été placé en file d’attente.
A quatre reprises au cours de la nuit, « ses prises de constantes vitales ont été réalisées », indique le CHU, précisant que « son état de santé ne présentait pas de signe de gravité ». Mais une demi-heure après la dernière vérification, le patient est décédé à 10h30. Une analyse va être menée pour analyser « les circonstances de la mort et les pratiques médicales et soignantes durant la prise en charge ».
En fonction des résultats, le CHU s’engage à « définir un plan d’action pour améliorer la qualité et la sécurité des soins ». Ayant accueilli 82.286 patients adultes dans son service des urgences l’an dernier, l’établissement hospitalier rappelle dans son communiqué que « 168 sont décédés au cours de leur prise en charge ».
Le syndicat FO du CHU a réagi à ce décès et pointé du doigt la fermeture il y a quelques jours de quatorze lits de médecine par la direction. « Des études prouvent que le taux de mortalité des personnes âgées augmente lors d’une nuit passée aux urgences. C’est la preuve malheureuse, une fois de plus, que le manque de lits dans les hôpitaux crée des drames », souligne le syndicat, qui réclame « l’ouverture immédiate de 120 lits d’hospitalisation sur le CHU de Nantes ».