Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), David Lappartient, a exprimé son indignation auprès de François Bayrou concernant la réduction de près de 30% du budget du ministère des Sports, la qualifiant d’”incompréhensible”, dans une lettre envoyée au Premier ministre.
La président du Comité olympique français (CNOSF) David Lappartient s’est offusqué auprès de François Bayrou du rabotage de près de 30% du budget du ministère des Sports, l’estimant “incompréhensible”, dans un courrier adressé au premier ministre dont l’AFP a obtenu copie mercredi.
Après un premier abaissement de plus d’une centaine de millions d’euros, en dehors des crédits exceptionnels pour les JO de Paris, le gouvernement a proposé le 16 janvier une nouvelle réduction de 34 millions d’euros, que le Sénat a finalement rejetée. “Avec cette nouvelle proposition de rabot, la baisse des crédits ‘Sport’ atteindrait 33 %. C’est incompréhensible”, écrit David Lappartient dans ce courrier daté du 20 janvier. Le président du CNOSF évoque “un coup dur à un budget qui peine déjà à atteindre 1 milliard d’euros et ne représentait déjà qu’à peine 0,2 % du budget de l’Etat.”
Deux tribunes parues mercredi dans la presse, l’une dans L’Equipe signée par 425 sportifs et l’autre dans Le Parisien signée par plus de 5 000 personnalités, dont des présidents de fédérations ou d’ex-champions, appelent à préserver les moyens alloué au sport. Des champions comme Teddy Riner et Léon Marchand, dont la voix porte bien au-delà du sport, avaient fait part de leur indignation dès le 16 janvier. Le président Emmanuel Macron leur a donné “raison” mercredi, expliquant dans L’Equipe que l’Etat devait “tenir” ses “engagements” après les JO.
“Alors que la France manque de clubs, d’équipements sportifs et d’éducateurs (…) le Mouvement sportif s’offusque de la trajectoire budgétaire incompréhensible proposée par le gouvernement”, poursuit David Lappartient. Le président du CNOSF, également candidat à la présidence du Comité international olympique (CIO), “exige que le sport ait sa juste place dans l’élaboration du budget de la nation”, et demande au gouvernement de “revenir sur sa position” concernant la réduction des 34 millions d’euros.
Avant l’intervention du président de la République, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas avait estimé mercredi que ce rabotage était “légitime” afin de revenir à “un étiage raisonnable”, expliquant que les budgets pour le sport avaient été augmentés en raison des JO de Paris.
Source : Lire Plus