Les deux hommes ne semblent absolument pas concernés par le trafic de stupéfiants qui fait rage à Villejean. Non, les deux hommes touchés par des tirs samedi sur la dalle Kennedy à Rennes semblent bien être les victimes de balles perdues tirées en rafale à l’arme automatique. Vers 20 heures, les deux hommes avaient été touchés par les tirs nourris de personnes circulant en voiture.
Le pronostic vital de l’un des deux hommes, un Ecossais (et non un Irlandais comme écrit par erreur) d’une cinquantaine d’années, avait été un temps engagé, selon plusieurs sources. D’après le procureur de la République Frédéric Teillet, l’homme a bien été touché au thorax et à la jambe et hospitalisé mais son pronostic vital n’est pas engagé.
A ses côtés, un homme de nationalité tibétaine avait lui été effleuré par une balle, qui a traversé son pantalon « sans toucher la jambe », assure le procureur. Au total, 24 douilles de 9 mm ont été découvertes sur les lieux. « Des impacts ont également été constatés en hauteur sur le bâtiment de la mairie annexe et sur le bar tabac », précise le magistrat. Pour l’heure, aucune interpellation n’a eu lieu. L’enquête a été confiée en cosaisine à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, l’ex PJ) et à la Division de criminalité territoriale de Rennes.
Le week-end précédent, des tirs avaient déjà résonné en pleine journée le dimanche sur la dalle Kennedy, une esplanade piétonne très fréquentée par les habitants et les usagers du métro. Une douzaine de douilles avaient été retrouvées. Une probable guerre d’intimidation entre bandes rivales se disputant ce point de deal particulièrement rentable. Mais les caméras de vidéosurveillance étant inutilisables, il sera sans doute très compliqué de retrouver les tireurs.