«Satisfaite » mais « un peu déçue ». Doria, la veuve de Cédric Chouviat, a exprimé ses regrets sur la qualification d’homicide involontaire après le renvoi devant la justice de trois policiers impliqués dans la mort de son mari. Cinq ans après les faits, elle salue sur franceinfo une enquête de l’IGPN menée « dans les règles de l’art », mais estime que la qualification ne correspond pas aux faits.
Cédric Chouviat « est décédé suite à des violences volontaires, délibérées, non justifiées, disproportionnées et illégitimes », selon elle. Le livreur, lors de son interpellation en pleine rue le 3 janvier 2020, avait répété à plusieurs reprises « j’étouffe » alors que les policiers appliquaient une pression sur son torse.
« Le plus grave dans tout cela c’est qu’ils puissent continuer à exercer leurs fonctions », dénonce Doria Chouviat. « Le meurtrier de mon mari, aujourd’hui, est chef de poste, c’est ça qui fait peur, pas que pour moi mais pour tous les citoyens français », ajoute-t-elle. Elle appelle à leur exclusion de la police.
Elle attend d’ailleurs du procès « l’opportunité de pouvoir dénoncer tout ce qu’il y a à dénoncer » dans les violences policières, et de faire reconnaître qu’il y a « des policiers qui font n’importe quoi ». « Il faut qu’ils soient mis hors circuit, les sortir de la police », insiste Doria Chouviat. « On voit que la justice est parfois timide, maintenant, ce que j’espère c’est qu’elle n’ira pas jusqu’à se rendre complice de ce meurtre », dénonce-t-elle.