C’est terminé. Après cinq longues heures, les otages de la prison d’Arles ont pu rentrer chez eux, heureusement indemnes. Mais que s’est-il passé ? Qui est le suspect ? Quelles étaient ses demandes ? 20 Minutes vous propose de rembobiner pour tout comprendre.
Qui est l’auteur ?
Considéré comme « très dangereux », l’auteur présumé de la prise d’otage est un homme de 37 ans d’origine guyanienne et emprisonné depuis 2015. Il purge une peine pour viol sous la menace d’une arme. Il a été définitivement condamné par une cour d’assises d’appel à 18 ans de réclusion criminelle et est arrivé à la prison d’Arles en novembre 2023. Préalablement à cette dernière peine, il avait été condamné « pour différents faits de violence ou de vols aggravés par la violence », selon le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.
Ce détenu était libérable en 2031, une date qui va probablement être repoussée à la lumière de ces nouveaux faits. Alors que plusieurs sources ont mis en avant les troubles psychiatriques du détenu, ils n’ont pas été formellement confirmés par le magistrat, selon lequel « à ce stade, […] nous n’avons pas un profil psychiatrique, pas de psychose, pas d’élément psychotique ».
Qui sont les victimes ?
Cinq personnes se sont retrouvées prises en otage dans la prison d’Arles : trois infirmières, un surveillant pénitentiaire et une psychiatre. La médecin, une jeune femme « mère de famille », a été libérée deux heures avant la fin de la prise d’otage, grâce aux négociations des forces de l’ordre. Les victimes étaient « sous la menace d’une arme que [l’assaillant] s’était confectionnée », une « sorte d’arme blanche » fabriquée « avec des pics en métal », a expliqué le préfet de police Pierre-Edouard Colliex, lors d’une conférence de presse à l’issue de l’interpellation du suspect.
Il n’y a eu aucun blessé mais s’ils ne sont pas blessés « physiquement », les victimes ont été toutefois prises en charge car, comme le souligne le préfet, « cinq heures de prise en otage comme ça, ça peut laisser des traumatismes importants ». « Les choses se sont bien terminées mais elles auraient pu être très dangereuses en raison de l’armement et en raison du profil du preneur d’otages », a-t-il conclu.
Quelles étaient les demandes du détenu ?
D’après le préfet, la « négociation [a été] assez longue et assez compliquée ». L’homme avait « une attitude assez incohérente » et « exprimait le désir de sortir de prison », a-t-il expliqué. De son côté, le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau, a estimé que le « mobile » semblait être de changer d’établissement. Mais « il n’y avait pas de requête précise, écrite, comme les détenus peuvent le faire auprès de l’administration pénitentiaire », a-t-il précisé. La garde à vue de 48 heures qui a débuté après l’interpellation du suspect devrait permettre d’éclaircir un peu la situation.