Gabriela Dabrowski a dévoilé ce mardi avoir fait face à un cancer du sein pendant une saison 2024 particulièrement rythmée. La joueuse de tennis canadienne a même confirmé avoir ralenti son traitement afin de participer aux Jeux olympiques de Paris et d’y décrocher une belle médaille de bronze.
Une histoire difficile mais un bel exemple d’abnégation et de courage. Troisième joueuse mondiale en double féminin et victorieuse du Masters féminin à Riyad (Arabie saoudite) en décembre, Gabriela Dabrowski a révélé ce mardi avoir lutté contre un cancer du sein pendant la saison 2024. Avant le passage à la nouvelle année, la joueuse canadienne a livré un touchant récit sur son compte Instagram.
“Ce que vous n’avez pas vu en 2024: comment quelque chose de si petit peut provoquer un si gros problème? C’est une question que j’ai dû me poser quand j’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein à la mi-avril”, a dévoilé la joueuse de 32 ans dans une série de messages postée sur les réseaux sociaux. “Je sais que ça va être un choc pour beaucoup mais je suis ok et je vais être ok. Un diagnostic précoce peut sauver des vies et je valide ça de tout cœur.”
Après avoir repéré une petite grosseur en 2023, jugée bénigne par un médecin, “Gaby” Dabrowski est d’abord passée à autre chose avant de voir cette grosseur grandir au printemps 2024. Après de nouveaux examens, les résultats initiaux ont finalement été sans appel.
“Cancer. Ce sont les mots que vous n’espérez jamais avoir à entendre. Et en un instant, votre vie et celle de vos proches se retrouvent bouleversées”, a poursuivi la lauréate du Masters féminin en double avec Erin Routliffe. “Je passe rapidement sur les deux interventions chirurgicales et la convalescence. Patrick Daciek (un ancien joueur reconverti comme entraîneur et proche de la joueuse, NDLR) avait besoin de lancer la balle pour moi sur les services parce que je n’arrivais pas à lever mon bras assez haut.”
Et de préciser que cette anecdote à l’entraînement s’est produite “deux semaines avant” le tournoi sur gazon de Nottingham où elle s’est imposée en finale contre la paire Harriet Dart-Diane Parry.
Plutôt que de commencer immédiatement son traitement contre le cancer, Gabriela Dabrowski a brièvement repoussé l’échéance afin de participer à Wimbledon et aux Jeux olympiques de Paris. Un choix payant puisque la Canadienne associée à la fidèle Erin Routliffe a atteint la finale du Grand Chelem londonien.
Surtout, et malgré son élimination dès les huitièmes de finale du double féminin à Paris, Gaby Dabrowski est repartie de la capitale française avec une belle médaille de bronze en double mixte avec Félix Auger-Aliassime, éliminant au passage les favoris américains Coco Gauff et Taylor Fritz.
“Un traitement par radiation et beaucoup de fatigue (entre Toronto et l’US Open), le début d’une thérapie endocrinienne afin de finir la saison sur la plus belle note possible… Tout ça a semblé surréaliste.”
“Pourquoi est-ce que je partage mon histoire maintenant? (…) Je suis dans une période où je comprends mieux mon traitement, ses effets secondaires et comment les gérer. Sachez que je suis pleinement consciente de la chance que j’ai, parce que beaucoup n’ont même pas la possibilité de partager leur histoire.”
Sans oublier de remercier toutes les personnes qui l’ont aidé à surmonter cette épreuve, Gabriela Dabrowski a profité de son épreuve pour passer un message de prévention auprès des autres femmes qui pourraient aussi souffrir d’un cancer du sein. La maladie lui a aussi fait prendre conscience des jolis moments et des belles opportunités de sa vie.
“Si vous m’avez vu sourire plus souvent sur les courts depuis six mois, c’était authentique”, a enchaîné la Canadienne. “Ça n’a pas toujours été le cas. Je travaillais activement pour améliorer mon attitude sur le court depuis des années mais via la thérapie et des conseils, me faire diagnostiquer d’un cancer a servi de catalyseur pour des changements durables.”
Avant de conclure son poignant témoignage: “Je trouve beaucoup plus facile de trouver des moments de joie dans la vie là où j’y voyais un poids auparavant. Cancer je dis va te faire foutre, mais, aussi, merci.”
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