Président du Comité d’organisation des Jeux olympiques por les Paris 2024, Tony Estanguet a dévoilé la recette de la réussite de la compétition dans les colonnes du Parisien, alors qu’une nouvelle vie commence pour lui.
Dix ans qu’il consacrait sa vie à l’organisation de ces Jeux olympiques en France. Tony Estanguet, désormais ex-président du Comité d’organisation des Jeux de Paris, est revenu sur le succès des JO dans une longue interview pour Le Parisien. Le triple champion olympique de canoë a salué le travail des quelque 4000 membres de son équipe pendant toutes ces années, avec les Jeux Olympiques et Paralympiques en apogée.
“Je suis tellement heureux et fier de ce qu’on a fait ! On s’est donné du mal, ça a été une aventure humaine extraordinaire. Oui, j’ai eu des moments de doute, et je ne remercierai jamais assez toutes les équipes d’avoir cru en moi, de m’avoir accompagné”, a tenu à souligner Estanguet.
“On a tous été pris dans la machine, on a eu des coups de pression à tour de rôle, on a tous eu des moments difficiles. On s’est soutenus les uns les autres, et ça nous a soudés à jamais. C’est un mélange d’émotion, d’admiration et de respect. On était incroyablement fort ensemble. C’est ce que j’ai dit aux équipes : on était inarrêtable”, a-t-il ajouté.
La réussite des Jeux n’a échappé à personne, ni même à ceux qui craignaient un fiasco, aussi bien sportif qu’organisationnel. Celui dont le nom a un temps été associé au ministère des Sports aurait pu continuer à surfer sur ce succès et cette popularité pas forcément attendue avant juillet : Emmanuel Macron a essayé de le convaincre de prendre la direction du comité d’organisation des Jeux d’hiver de 2030 dans les Alpes françaises, en vain.
Le succès du plus grand événement planétaire s’est également mesuré sur le plan comptable. “Ça n’a jamais été un enjeu de faire des bénéfices, a pourtant assuré Tony Estanguet. On aurait fini à zéro, j’aurais été très content. On finit avec un peu plus de 26 millions d’euros d’excédent, c’est moins de 1% du budget, et tant mieux si cette marge a basculé du bon côté. Les acteurs du sport français vont en hériter, dans une période un peu critique pour les finances publiques.”
“Ça a été dix ans de ma vie, c’est un sacré chapitre qui se referme. Quelle aventure ! On oublie, mais je suis passé par tellement d’émotions”, a-t-il conclu après avoir présidé son dernier conseil d’administration le 12 décembre. Vendredi, il avait publié un message d’adieu sur ses réseaux sociaux pour annoncer la fermeture du livre de Paris 2024.
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