L’essentiel
- Entre 2012 et 2014, une assistante administrative de l’École polytechnique fédérale de Lausanne a détourné plus de 170.000 euros en rédigeant 71 fausses factures et en utilisant abusivement une carte bancaire professionnelle.
- Ses malversations ont été découvertes grâce à un audit interne, ce qui a conduit à son licenciement et à son procès pour escroquerie.
- « J’ai été prise dans une spirale », a expliqué la prévenue qui a été condamnée à 1 an de prison avec sursis et à 5.000 euros d’amende.
170.000 euros. C’est le montant détourné, entre 2012 et 2014, par une sexagénaire, à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, où elle travaillait comme assistante administrative, rapporte Le Progrès. Son rôle comprenait notamment la gestion financière d’une unité de recherche avec laquelle elle collaborait étroitement.
Un audit interne a révélé ses agissements qui lui ont coûté son poste.
À la barre du tribunal de Villefranche-sur-Saône (Rhône), la prévenue, aujourd’hui installée dans le Beuajolais, s’est expliquée : « C’est quand j’ai vu toutes ces factures passer que ça m’a donné l’idée. Et un jour, j’ai vrillé. Je n’étais plus capable de me raisonner ». En l’espace de deux ans, l’assistante administrative a rédigé 71 fausses factures, inscrivant son propre numéro de compte pour percevoir les fonds. La Beaujolaise a également abusé d’une carte bancaire mise à sa disposition dans le cadre de ses fonctions, cumulant ainsi 6.000 francs suisses de dépenses. Elle justifie le début de ses agissements par le cancer, puis le décès de son mari. « J’ai été prise dans une spirale. J’étais obsédée par l’idée de réaliser tout ce que je voulais faire avant de mourir, de profiter de la vie », a-t-elle reconnu.
« J’ai tout dilapidé, ça ne m’a pas servi pour autre chose », en sacs de luxe notamment, a confessé au tribunal la sexagénaire, aux prises avec deux procédures de surendettement. La décision du tribunal dépasse la réquisition du parquet. L’employée indélicate a été condamnée à un an de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende, selon le quotidien régional.