Il accuse huit surveillants de la prison de Lille-Annoeulin de l’avoir « roué de coups », évoquant « des clés de bras », « un coup de pied » au visage et « des coups de poing dans le dos et la nuque ». Mais aussi d’avoir proféré des insultes racistes à son encontre.
Un détenu a déposé plainte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » après des violences qui auraient eu lieu le 4 décembre en salle de fouille, selon un communiqué de la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP). Après cette plainte, une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Lille, a-t-on appris auprès de la direction interrégionale des services pénitentiaires.
En examinant le détenu à l’unité sanitaire les 5 et 6 décembre, les soignants ont constaté plusieurs blessures. « Une plaie au-dessus de l’arcade gauche », des « ecchymoses » multiples, une « plaie et ecchymose à la jambe gauche sur plus de 10 centimètres » et une « déchirure musculaire de l’adducteur gauche, avec hématome important et tuméfaction », a détaillé l’OIP.
Selon l’avocate du plaignant, Me Soulifa Badaoui, cette agression se serait produite au retour d’une audience au tribunal judiciaire de Lille, où son client a été condamné à une peine supplémentaire de six mois de détention à domicile sous surveillance électronique pour violences verbales et physiques contre un surveillant. La décision du juge « n’a pas dû plaire au surveillant impliqué et à ses collègues », a supposé l’avocate, citée dans le communiqué de l’OIP.